Pas désagréable à regarder mais interloquant quant à son déroulement mystérieux (le mari de la nouvelle ministre de la santé qui a l'air HS, les petits mots d'amour que cette dernière reçoit sur son portable, le banquier qui se pointe paniqué avec un flingue planqué et qui se fait des lignes de coke dans la salle de bain...), avant les grandes révélations, le film devient assez grinçant au tout dernier plan, qui est aussi le premier. Le personnage mystérieux (qui n'apparaît jamais) est un sacré coquin, pour ne pas dire machiavélique,
et réussi à tromper son mari avec et la femme et le mari du couple qui reçoit, séparément bien entendu, un peu de retenue que diable ! C'est presque pire qu'ensemble, tant elle parvient à persuader les trois larrons de son amour exclusif.
Voilà voilà... comme vous le voyez, le scénario tient sur un ticket de métro, et les dialogues bien qu'étant passablement ineptes sont là pour entretenir l'illusion, autrement dit meubler, ou maintenir un semblant de banalité, banalité qui se dégrade de plus en plus jusqu'au tout dernier plan, et c'est dans cette cascade que le film tient tout son sel.
Cependant, la révélation finale est un peu grosse (grotesque ?), bien qu'amusante certes. Ce film en noir et blanc est donc un trompe-l’œil, qui va de pair avec la promotion très sérieuse de la nouvelle ministre de la Santé. C'est une blague, dont la longueur est trop longue pour une simple blague, mais trop courte pour un film (1h10 environ !).