Un billet aller pour une film d'action convenu s'il vous plait
Entre Liam Neeson et le cinéma d’action, c’est une véritable histoire d’amour ! Et même s’il remplit toujours bien son contrat, nous avons l’impression que ce bon vieux Liam risque de s’enfermer dans un genre dont il maitrise les codes mais qui ne parvient pas à se renouveler. Et ce n’est pas « The passenger » qui viendra changer la donne.
Pour autant, ce « passager » parvient à insuffler ne serait-ce qu’un élément de surprise ? Pas vraiment. Rien de nouveau sous le soleil donc mais pire encore que ce constat devenu habituel, nous sommes face à un film certes rythmé est très efficace mais aussi extrêmement poussif ! C’est bien simple, nous avons eu envie de quitter ce train avant son arrivée en gare ! Explications.
L’intention de Jaume Collet-Serra, le réalisateur, est louable : proposer un film d’action dont il a le secret avec un acteur qu’il connait bien. Ici, l’angle d’attaque est le suivant : suivre la vie ordinaire d’un père de famille avec ses petites habitudes et son quotidien réglé comme une horloge. Sauf que voilà, à force de vouloir sacrifier la scène d’exposition sur l’autel du rythme, nous avons une répétition maladroite des réveils du héros, de ses petits déjeuners et autres tracas/joies du quotidien familial qui filent à la vitesse de l’éclair !
Pour le reste, malgré un rythme trépidant « The passenger » finit par dérailler en cours de route. La faute à des invraisemblances qui ne se comptent plus, des effets spéciaux numériques très (trop ?) visibles dans ce déluge ferroviaire apocalyptique (dans sa dernière partie) mais aussi à cette fin assez prévisible. Pour toutes ces raisons, le feu reste au rouge. Vous l’aurez compris, sauf si vous êtes en manque de gros films d’action, que la forme importe plus que le fond et que vous pouvez mettre en « veille » votre cerveau pendant 1h44, on ne saurait trop vous conseiller de préférer un voyager en taxi plutôt qu’à bord de ce train.
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