Je trouve ça bien d'approfondir la mythologie Predator. J'ai toujours trouvé assez limité de n'en faire qu'un monstre de l'espace venu chasser des humains. Paul W.S Anderson et les frères Strause avaient peut-être pu le faire en leur temps. Mais bon, vu la qualité des Aliens vs. Predator...
Qui d'autre que Shane Black, scénariste de plusieurs films d'action dans les années 1980/1990 et acteur/blagueur dans le Predator de 1987, pouvait le mieux se rapprocher du chef d’œuvre de McTiernan à défaut de l'égaler ? Accompagné du réalisateur de, hum, Robocop 3, il écrit et réalise une nouvelle chasse à l'homme ou au Predator avec une nouvelle fois une bande de troufions tous sévèrement atteints du bulbe. Prétexte à une enfilade de gags, de répliques qui tuent, d'humour noir. Les nostalgiques apprécieront. Comme ils apprécieront de retrouver le thème musical d'Alan Silvestri et le fameux "t'as pas une gueule de porte-bonheur".
Pour l'action, on a droit aux scènes gores de rigueur. Le Predator, comme chacun sait, ne fait pas dans la dentelle. Ses cibles connaîtront un sort funeste, ça on s'en doute, en finissant démembrés, déchiquetés, décapités. Ça aussi, ça fait plaisir. Bien sûr, on ne retrouve pas la terreur du premier Predator, l'atmosphère chaude et humide de la jungle amazonienne, ni son sens de l'étrange et du mystère. Schwarzenegger n'est pas non plus de la partie et ça m'aurait plu de le revoir dans un de ses personnages marquants. Mais Shane Black a posé plutôt correctement les bases pour une nouvelle série de films. Avec lui ou un autre aux commandes, une Terre en guerre devant lutter pour sa survie avec l'aide de gadgets aliens, ça donne envie.