Prodigieusement superficiel
Les scénaristes confondent le Véritable caractère et la caractérisation.
Pêle-mêle parmi les jeunes prodiges nous trouvons:
- une lolita
- un enfant noir, tresses à l'appui
- une asiate
- un obèse
- et un fils d'ouvrier.
ça, c'est la caractérisation, un peu cliché, vous l'avouerez.
Le caractère c'est les choix qu'ils font sous la pression. Les personnages sont si peu profonds qu'on ne distingue pas le choix de l'un par rapport à l'autre. Ils sont gentils, puis méchants, puis gentiment méchants, puis grands frères moralisateurs sans que l'on accompagne leurs états d'âmes.
Surtout, la remarque débile (mais très super héros) du plus vilain des prodiges : " depuis notre enfance on nous prend pour des bêtes de foire, on nous utilise"
Faut-il lui rappeler qu'ils ne sont révélés au monde par un jeu que depuis quelques jours (ou semaines) et qu'avant cela son père le prenait pour un attardé, qu'avant cela on ne lui avait rien demandé?
Dommage car l'idée était intéressante, dommage car le personnage du prodige initial était plus travaillé que les autres et méritait un meilleur accompagnement scénaristique que celui-là.
Tout comme Limitless, ce film montre la difficulté de transposer un roman fleuve en scénario de 40 à 60 scènes.
Il montre aussi la difficulté des auteurs à produire des scénarios originaux conçus pour le cinéma.
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