Marvel n’a pas toujours été synonyme de réussite cinématographique, public ou critique. The Punisher suivait une année 2003 en demi-teinte et tentait d’amener un côté adulte à la maison de production.
Concentré de bêtise humaine, The Punisher était pourtant écrit par l’un des scénaristes les plus jouissifs de ces 30 dernières années, Jonathan Hensleigh. Il en profitait même pour en faire sa première réalisation, domaine où il est beaucoup moins doué. Si le film assume clairement son idiotie caractérisée (à base de loi du Talion très 80’s et de comic relief à la John Pinette), il manque en revanche de rigueur, quelques trous d’air étant à signaler de part et d’autre du métrage. De plus, le film manque clairement d’ambition, avec un terrible Grand Finale, totalement anti-spectaculaire et limite rageant et sa musique absolument insupportable, composée par Carlo Siliotto. Dommage, car les acteurs sont très corrects, car Thomas Jane campe un bon vigilante tout ce qu’il y a de plus balourd, Ben Foster un hilarant punk, Will Patton un méchant toujours flippant et Laura Elena Harring une parfaite femme fatale. Quant à John Travolta, c’est un vrai prince. Il a peu de temps d’écran, mais il cabotine à merveille.
Ne serait-ce que pour le voir fumer la pipe, The Punisher vaut le détour. Mais il aurait pu être tellement plus réussi, plus sauvage et plus rigoureux qu’on ne peut qu’être déçu. Le court métrage Dirty Laudry de 2012 est bien plus dans l’esprit du personnage.
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