Fais moi mal...

Relevant plus de prime abord de Daredevil que des Spiderman, Punisher avait tout pour foiré : un casting foireux, un yes-man à la réal et une ancienne adaptation avec Dolph Lungren. Mais pourquoi pas, après tout, en période de disette filmique, un potentiel nanar est toujours bon à prendre...

La première chose qui choque dans le film, c'est sa musique. Une horrible partition tantôt western, tantôt... on se le demande encore plombe littéralement l'ambiance. Des scènes émotionnelles qui étaient déjà mal barrées deviennent pathétiques et d'autres passages d'action rappellent le glorieux Ghost Rider, sorti cette année. Heureusement, le rythme n'est pas mauvais et l'ensemble se laisse regarder, sans trop penser le cadran de sa montre.

Violent mais pas non plus choquant, le film ose quand même descendre une famille entière, du cousin éloigné à Tatie Monique, sur une île paradisiaque. Mais aussi des coups de fusil à pompe à bout portant, une séance de torture et un mec traîné à un pare-choc, on se venge comme on peu. Si Thomas Jane fait pâle figure niveau charisme, il faut quand même souligner l'importance de ses biceps, qui doivent être deux fois comme mes cuisses. En face, Travolta vieillit mal et s'auto-parodie un peu. Cependant, on retiendra la nullité abyssale des jeux d'acteurs et des personnages de Rebecca Romjin et de ces deux acolytes, inutiles au possible dans le rôle de voisin de pallier du Punisher.

The Punisher est donc un film "mouais". Ca se laisse voir, ca pisse pas bien loin, l'histoire est sans surprise et l'ensemble n'a rien de spectaculaire et surtout, il n'apporte rien et demeure très dispensable. Parent pauvre de l'adaptation comics où le budget devait représenter l'équivalent d'une demi-plan de Spiderman, il reste quand même un potentiel pour faire un film couillu dans l'intrigue originale. Chose peut-être possible avec Titus Pullo de Rome dans le rôle titre comme l'annonce une future adaptation....