Fight and blood

"The Raid 2" commence quelques instants après les événements de "The Raid". On suit le héros Rama (Iko Uwais), en quête de vengeance et de vérité, avec l'obstination de protéger sa famille, dans un monde de corruption et de violence. Infiltré dans le milieu de la drogue et de la mafia asiatique, il se retrouve plongé dans des rivalités entre clans.

A chaque visionnage de ce film, impossible d'en ressortir indemne tant la réalisation est prenante tout au long de ce bijou de violence visuelle, qui frôle la perfection. Effectivement, selon moi ce film peut être considéré comme un chef d'ouvre du genre pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, le talent assuré de Gareth Evans derrière la caméra, nous plonge d'amblée dans un univers d'action gore très bien maîtrisé. De plus, le choix d'une bande originale électro, se greffe efficacement au contenu du film, comme c'était déjà le cas pour "The Raid".
Ensuite, les nombreuses scènes de combats d'art martial, impressionnantes (scènes dans la prison, poursuite en voiture, massacre dans le métro, affrontement dans la cuisine du restaurant...), font plaisir à admirer grâce à leur réalisme saisissant.
Enfin, Iko Uwais, la révélation du film d'arts martiaux (Merantau, The Raid), livre une prestation très convaincante, qui fait de lui le digne héritier des plus grands maîtres (Bruce Lee, Jet Li, Jackie Chan, Donnie Yen, Tony Jaa...).

Alors certes, le film est plus long que son prédécesseur et son rythme est moins rapide. Cependant, il reste tout aussi prenant et percutant. On passe en effet d'un huis-clos où l'action ne tarde pas à prendre place, à un "thriller policier", qui se concentre davantage sur ses personnages et le déroulement de l'intrigue et moins sur les affrontements au corps à corps et les fusillades. Ce changement radical de climat entre les deux œuvres est une vraie réussite et permet d'accentuer davantage la tension.

En conclusion, Gareth Evans a réussi à réaliser un suite plus aboutie au niveau du scénario et de la mise en scène. Le film nous offre ainsi un casting de qualité avec des chorégraphies très soignées. Une référence incontestable qui demeure à ce jour l'une des rares œuvres cinématographiques à m'avoir autant impacté.
Par ailleurs, grâce au succès de la saga "The Raid", d'autres œuvres du cinéma d'action thaïlandais, s'inscrivant dans la même lignée; en conservant une esthétique similaire très efficace, ont pu exister telles que : "Headshot (Kimo Stamboel et Timo Tjahjanto, 2016) et "The Night Comes for Us" (Timo Tjahjanto, 2018).