Gareth Evans remet le couvert avec The Raid 2. Après le succès du premier volet, The Raid, nul doute que ce deuxième opus devrait conquérir à son tour les fans. Et pourtant, ce n'était pas gagné d'avance.


Sorti en 2012, The Raid est un film américano-indonésien. L'un des plus dangereux trafiquants se cache dans une citadelle imprenable, au coeur des quartiers pauvres de Jakarta. A l'aube, une équipe de policiers d'élite est envoyée pour y effectuer un raid. Mais on les attend de pied ferme. Ils sont piégés : les portes se referment, les lumières s'éteignent et ils voient débarquer des guerriers surentraînés. Une seule chose à faire : se battre. Rien d'original et les spectateurs l'avaient bien imaginé comme cela : un énième film de fight. Mais c'est bien plus que ça : combats oui, mais aussi survie et tension exacerbée jusqu'au dénouement.


Aux Etats-Unis, quinze jours après sa sortie, ce premier volet a engrangé 4,1 millions de dollars de recettes. En Indonésie, il a été vu par 250 000 spectateurs lors des quatre premiers jours, chiffre impressionnant compte tenu du petit nombre de salles. Un succès très inattendu, surtout venant de son réalisateur. Il ne s'agissait ici que de son troisième film, le premier étant un documentaire et le second un film "prémonitoire" sur l'art du silat. Le silat, c'est peut-être ça la recette : un art martial qui se pratique avec des armes à feu, des bâtons ou à mains nues. A moins qu'il s'agisse de la bande son originale électro qui a été inspirée des oeuvres du réalisateur John Carpenter(The Thing, New York 1997, Christine). Quoi qu'il en soit, The Raid a reçu le Prix du public lors du Festival du film international de Toronto en septembre 2011, le prix du Meilleur film étranger à l'Indiana Film Journalists Association en 2012, et celui du Meilleur film au Festival international du film de Dublin la même année. Une fiction déjà culte.


Alors avec la sortie de The Raid 2, il faut s'attendre au moins au même succès, si ce n'est plus. Toujours avec la patte de Gareth Evans, ce film poursuit l'action du premier, exactement deux heures après, avec les mêmes personnages et les mêmes motivations. Rama reçoit une nouvelle mission : infiltrer le syndicat du crime. La seule chose pouvant ralentir son succès est la violence du sujet. Pour ajouter à la crédibilité, le réalisateur a d'ailleurs précisé que les acteurs se sont échangé de véritables coups. Il leur aurait fallu six semaines pour concevoir la scène finale, et dix jours pour la tourner. La séquence contient 190 plans. Alors qu'importe, pouvoir assister à 90 minutes d'action pure sans aucun temps mort est beaucoup trop attrayant pour rechigner.


Et pour ceux qui ne seraient pas rassasiés, un troisième volet devrait sortir en 2017. Il mettrait en scène des événements survenus quelques heures après ceux du deuxième opus. Et pour ceux qui apprécient le travail de Gareth Evans, il sortira prochainement Breaking the Bank, l'histoire d'une équipe de braqueurs improbables.

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le 11 juin 2016

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Blockhead

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