Alors bon. De deux choses l'une. Quand on sait pas quoi faire on fait rien. Voilà. Je pourrais arrêter ma critique là. Mais je suis pas comme ça, je vais pousser un peu. Contrairement aux réalisateurs du film.


La scène d'ouverture est nulle. Y'a une meuf qui court dans les bois et qui se fait choper par un serial killer avec un masque d'épouvantail sur la gueule (qui rejoint tout droit la place n°2 du classement des masques les plus pourraves de films d'horreur, derrière Carl et son napperon de la mort qui tue). Le mec tue avec des objets contondants, soit une hache et une machette un peu rouillée. C'est marrant la hache. Surtout dans la première scène, et c'est notamment là que tu vois les limites de bruitage. Parce que je m'y connais pas beaucoup en matière de découpage de gens à la hache, mais ça fait extrêmement bizarre quand la nana sonne comme un bout de métal quand la hache lui tombe dans le dos. Ou alors elle a un exosquelette. Bref, c'est la première scène et ça fout dans l'ambiance. Tu sens que ça va être cheap et torché comme c'est pas permis.


Le côté cheap et torché du film est clairement rédhibitoire. On peut se dire que le film va se rattraper sur d'autres trucs plus importants comme le scénario ou la bande son. Eh ben, désolé de vous décevoir, mais ça sera une grosse croix rouge pour ma part. Non, sérieux. Les mecs, on les croirait chez un Mondial Tissus du son où tu peux choisir ta bande son au mètre (mais là, pour le coup, on part sur du kilomètre, facile). Parce qu'il y en a littéralement TOUT LE TEMPS. Au début, ça rend bien, c'est pas mal, c'est aérien, c'est cool, ça instaure une espèce d'ambiance. Et tu te dis qu'un truc colle pas quand la BO continue quand les mecs parlent. Et que c'est quasiment la même tout au long du film. Un truc un peu fantastique qui n'a, au final, RIEN A FOUTRE ICI.


Et bon, les scénaristes ont eu une grosse idée, du coup. Comme on a une bande-son qui fait toute la durée du film (bordel), on tranche dans les dialogues parce que les situations devraient suffire, hein, du coup. Alors non, personne n'est Gus Van Sant (sauf lui), et même lui se fait trancher les doigts quand il sort des films de l'acabit d'Elephant parce qu'il y a pas assez de dialogues, que c'est long et qu'on comprend rien. Alors vous. Sérieusement. Les seules lignes de dialogue font passer une conversation avec un mime pour des pièces de Shakespeare ! Parce qu'entre les "Oh il viendra pas" et les "Passer un week-end avec l'ex de mon mec putain quelle idée de merde j'ai eue moi", c'est à peu près tout.


Venons-en au nerf de la guerre. Le pourquoi du comment. La colonne vertébrale de tout film qui se respecte (pas ici, donc), le SCÉNARIO. Nan parce que là, on a un film avec plein de questions, des trucs posés légitimement PAR UN PUTAIN DE FLASHBACK DE LA MORT QUI TUE (avec des acteurs pitoyables qui feignent la peur comme des limules et la folie comme un film de série Z des années 50 -ou, si vous préférez, comme ce qui est montré dans les dessins animés, c'est-à-dire des yeux qui louchent, un rictus de connard arrogant et un espèce de rire de bâtard qui vient du fond des tripes et qui fait peur parce que les gens qui tuent sont tous des PUTAINS DE DÉSAXÉS, grosso modo). Mais non. Le flashback, c'est juste une excuse pour que la connasse raconte son histoire creepy et fasse "BOUH !" à la fin. Alors bon, le mec avec le masque d'épouvantail, on sait pas qui c'est, on connaît pas ses motivations (même Mickael Myers en a, ou presque, hein) et donc voilà, on se retrouve avec un type qui tue sans aucune raison (putain, même dans Dernière Séance ça se tenait pas trop mal, donc aucune excuse, quoi), jamais d'explications sur le pourquoi du bordel.


Bref, ça sent le cheap, ça pue le vite-fait et le sans moyen. On tente un éternel slasher avec le mec qui résiste aux balles de chevrotine (sérieux, plus réaliste, tu crèves), qui éventre ses victimes à mains nues (le mec transperce le bide d'un autre type avec son simple poing, le fait ressortir dans son dos et le ressort pépouze). Je me demande pourquoi j'ai mis 2, tiens.

lcs_hbr
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le 14 juin 2015

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Lucas Hueber

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