The Reef par Jérôme Richenauer

Dans l'univers du tueur aquatique, il n'y a ni concurrent sérieux ni alternative au film de Spielberg. Enfin, jusqu'à maintenant. Les tentatives de surfer sur le filon Jaws sont innombrables. Aucune n'a réussie. Pourtant aujourd'hui nous avons une alternative. Pas aussi bonne, peut être, mais ne visant pas la même chose. Alors, oui, nous avons un requin tueur. Mais tous le sont. Sauf qu'ici il n'est pas présenté comme un monstre, mais comme ce qu'il est: Un prédateur dont l'océan est l'univers.
Nous avons donc un groupe de 5 amis -avec tout ce que ça comporte de complication relationnelles dont on se fout, mais qu'il faut bien présenter pour donner un minimum de profondeur aux personnages- qui partent en vacance faire de la plongée le long des côtes Australienne. Connaissant l'hospitalité des lieux, vous vous doutez bien qu'au moment où leur bateau se fait éventré par un récif et qu'ils choisissent comme solution de nager jusqu'à une île pas trop loin, un joli prédateur va leur tenir compagnie sous la forme d'un grand requin blanc. Alors ouais, on repassera pour l'originalité. Mais il a quelques bons points: déjà, sa représentation du requin: Un prédateur, donc dangereux, mais pas le monstre assoiffé de carnage qu'on a l'habitude de voir. Ensuite, le film se base sur une histoire vraie qu'il respecte plus où moins, donnant un petit caché d'authenticité. Ensuite, le requin que l'on voit dans le film est un vrai requin, filmé à travers une cage, certes, mais filmé intelligemment le rendant très impressionnant. Apprenant de Spielberg, le film joue beaucoup sur le hors chant, sur l'attente avant de faire surgir la menace, permettant à la tension de monter à son rythme. Un divertissant très sympa et assez réussi au final, même s'il n'atteindra sans doute pas le rang culte de son ainé.