Dave Franco suit les traces de son frère James en passant lui aussi derrière la caméra pour un thriller horrifique, l'histoire de deux couples louant une superbe baraque éloignée dans l'Oregon. Un week-end de rêve pour Charlie, sa collègue de travail Mina, sa copine Michelle et son frère Josh, accessoirement petit ami de Mina. Sauf que le propriétaire du chalet s'avère être un gros raciste...
Ça, c'est la base. Dévoiler le reste de l'intrigue serait spoiler comme un porc sans âme. Et, en soi, le scénario s'avère bigrement original, malin même, coupant l'herbe sous le pied du spectateur avec intelligence et audace. Problème majeur : la mise en scène de Franco s'avère incroyablement inconsistante, le jeune réal' étant incapable de maîtriser son film et d'assurer un réel spectacle. Intégralement dénué de suspense, de tension, d'un vrai rythme, The Rental reste constamment au stade de parcours mollasson où l'escalade d'évènements tous plus étouffants les uns que les autres n'inspirent que l'ennui et le désintéressement.
À mi-chemin entre le thriller paranoïaque, le drame en huis-clos et le slasher, le long-métrage ne parvient jamais à remplir les cases des genres dont il s'inspire, Franco préférant se consacrer à son scénario co-écrit avec Joe Swanberg (acteur-réalisateur-scénariste prolifique mais plus habitué aux comédies/romances) plutôt que d'amener le spectateur dans un univers glaçant et asphyxiant. Reste ainsi de ce premier effort un thriller non dénué d'idées et de réflexions intéressantes, surtout sur le papier, mais qui aurait bénéficié d'une autre mise en scène, plus adéquate, plus maîtrisée et par conséquent plus efficace.