Marche funèbre
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Le Jeremiah Johnson du pauvre (ou d’aujourd’hui) est un film obèse car mal nourri, souffrant de tous les excès inhérents aux produits sur-transformés (trop de graisses, de sucres, de colorants, d’arômes et de liants, tous de synthèse) et présentant de sévères carences au point de ne pas du tout tenir debout.
En résumé, car on ne va pas non plus s’apesantir sur ce nanar plus qu’il n’en faut, c’est l’histoire d’un trappeur saigné à blanc et polyfracturé par un Grizzly infographique (rencontré dans une proprette plantation de sapins de Noël, avec deux ou trois fougères quand même) qui attrape une septicémie théoriquement létale le conduisant à être enterré puis à se déterrer, car il est toujours vivant ! Ce qui est absolument remarquable, tenez-le vous pour dit. De là, il rampe à demi-mort jusqu’à un torrent de montagne dans lequel il s’immerge salutairement, et dont les eaux tumultueuses à 10°C (max.) vont lui permettre de faire un sacré bout de chemin sans succomber à une hypothermie. Ce qui est, vous en conviendrez, remarquablement remarquable, surtout pour un type saigné à blanc et polyfracturé par un Grizzly infographique, ayant attrapé une septicémie théoriquement létale. Après, il allume péniblement un petit feu de scout débutant grâce à je-ne-sais plus trop quel truc resté miraculeusement sec, ce qui lui permet de lyophiliser en deux-deux le vêtement de fourrure avec lequel il vient de barboter dans une eau glacée sur x bornes (fourrure dont il est assez aisé d’évaluer la capacité de rétention hydrique, probablement proche du litre par cm 2 compte-tenu de la densité et de la longueur de ses poils). Là-dessus, une petite truite et ça repart comme en 40 (truite : 1 000 000 000 kcal/gramme, vérifiez vous-mêmes sur le site de Captain Igloo).
Après, je ne me souviens plus très bien, j’étais fatigué ... Ah ! Si ! A un moment donné, il y a des gros feux de bois allumés partout et des bisons fraîchement tués, mais il préfère manger leur viande crue. Pourquoi pas ? Et à la fin, il y a la cavalerie. Je crois.
Créée
le 28 févr. 2019
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