La vengeance appartient seulement a la Nature Créatrice

Le film a pas mal divisé les avis lors de sa sortie : d'un côté ceux qui ont admiré la prouesse technique et l'interprétation de Di Caprio , de l'autre ceux qui n'y virent qu'un déballage technique et prétentieux du genre : regardez ce que je sais faire , où je place ma caméra, comme j'utilise le grand angle , comme mes images sont belles et comme mes acteurs se livrent dans la difficulté et la souffrance . Mais ne voir qu'une fois The Revenant c'est passer a côté de beaucoup d'autres choses , ou faire preuve d'une grande faculté d'analyse immédiate, tant le film aborde de sujets de thèmes, de concepts et de références comme toutes oeuvres symbolistes et contemplative qui se respecte ...
The Revenant est un Western , un film d'aventure qui englobe bien d'autres genres : le Survival, le Revenge Movie, La fable ésotérique, le film Naturaliste .
Des références dans The Revenant il y'en a pleins , des références au cinéma, celui de Malick, celui de Tarkovski celui de Herzog par son côté aventureux, mais pas seulement car le film puise son inspiration dans l'Art en général : la Peinture, la Photographie, l'art contemporain ou conceptuel
Dans sa forme le film use du grand angle, du travelling, du gros plan, du cadrage étrange ou du decadrage, du plan séquence pour suivre au plus près la performance son acteur principal , dans la souffrance, la volonté et l'endurance et performance il y a ! car Di Caprio il en chie et ca se voit : il rampe, il râle, il eructe , il grogne , il glapit , il lappe il va au bout de ses forces car ici, il s'agit de survivre, il faut survivre et combattre les intempéries, braver les éléments affronter la Nature .
La neige, la glace , l'eau, le bois , la pierre , le feu , chaque élément ou composants de la nature devra être un obstacle a combattre ou une aide pour survivre. Chaqu'un de ses éléments fera également partie de la composante du cadre de manière esthétique, comme une oeuvre de Land Art , une oeuvre éphémère de Andy Goldswarthy, Nils Udo ou le Desert du vidéaste Bill Viola , Iñárritu film le ciel , les etoiles, les particules dans le vent, les forêts, les rivières et fabrique des images aux couleurs flamboyantes, à la beauté sidérante, le fond et la forme se rejoignent alors , tout ce que l'on voit à l'écran, dans le cadre a un sens : c'est la Nature .
A travers les Personnages interprété par Tom Hardy et Leo Di Caprio le film va faire s'opposer deux idées : celle de tuer pour survivre à celle de survivre pour se venger et donc Tuer ...
Pour accomplir sa vengeance le personnage du heros redevient animal, face a la nature hostile il a perdu tout sens de la civilisation mais il croit religieusement , de manière mystique, il hallucine ou il rêve de fantômes passé. Le film est traversé de visions ésotériques , religieuses et païennes proche du paganisme, celles de la nature matérielle, de la nature vivante ou de la nature psychologique de l'homme (représentations des dieux sous formes cosmique, végétale, animale, humaine).
Cette représentation sera illustré tout au long du film à travers differentes scènes, notamment une scène ou il se servira d'un cadavre de cheval pour survivre au froid comme une enveloppe, après lui avoir retiré les intestins il pourra naitre ou renaître.
On pense également à la scène où un indien paonew lui diras que " la vengeance appartient au créateur " et si cette Nature cosmique, végétale, minérale, glaciale et hostiles lui permet de survivre c'est peut-être quelle lui permet d'accomplir sa vengeance ???...
Lors d'un ultime combat et au bout de ses forces, le heros au moment de suprimer celui qui l'a trahit , l'a abandonné et tué son fils (acte contre nature) il préféra l'abandonner au lit du torrent afin que cette même nature reprenne ses droits et puisse lui accorder un repos mérité .