« Et l’Oscar du meilleur acteur est attribué à : Leonardo DiCaprio ! »


« Et l’Oscar du meilleur réalisateur est attribué à : Alejandro González Iñárritu ! »


Ces deux phrases étaient tellement attendues que l’on pourrait penser que le film a été conçu uniquement dans le but de tout rafler aux Oscars. Mais avec 3 statuettes sur 12 nominations - n’oublions pas l’Oscar de la meilleure photographie d’Emmanuel Lubezki - la moisson du film d’Iñárritu ne semble pas vraiment à la hauteur des espérances. Pourtant s’il existait un Oscar de la meilleure promo, The Revenant aurait probablement fait l’unanimité - quoique Deadpool aurait pu défendre ses chances également.


C’est peu dire qu’après Birdman, le retour d’Iñárritu était attendu et The Revenant laisser présager le meilleur : la nature sauvage comme terrain de jeux, Iñárritu allait nous gratifier de superbes plans dont il a le secret.
Et le résultat est bluffant dès les premières séquences, la scène d’ouverture donne brillamment le ton du film : c’est grand, c’est beau, c’est sauvage !
L’attaque indienne sur le camp de trappeurs nous plonge directement dans cette nature brute et violente, la lumière est géniale, les plans sublimes, la mission semble réussie.


La performance des acteurs vient compléter le tableau : DiCaprio - aka Hugh Glass - est excellent mais on le savait déjà et on l’a connu dans les rôles plus riches.
John Fitzgerald, incarné par Tom Hardy, nous offre quant à lui le personnage le plus intéressant du film.


Donc tout va bien dans le meilleur des mondes ?


Mais là où le film pèche selon moi, c’est la longueur : c’est long, très long, trop long…


Les scènes de tortures pour DiCaprio s’enchainent les une après les autres, au point de nous rendre insensibles aux souffrances et autres sévices subis par Hugh Glass. Les flashbacks parfois mal amenés ne font que rallonger le récit qui semble déjà sans fin.


Les images sont magnifiques, la nature brute, violente et sans pitié filmée par Iñárritu est sans aucun doute la vraie star de ce film. Mais les plans-séquences non stop ont fini par me faire saturer.
Pour finir, The Revenant c’est 1h45 de très beau film et 45 minutes de fusion Man vs Wild / Discovery Channel, 45 minutes de trop pour moi.

jeremy_sollier
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le 5 mars 2016

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Jeremy Sollier

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