Sauvage survie d'une légende de l'West

Ce film raconte le surréaliste exploit de survivance d’un trappeur-éclaireur laissé pour mort dans le Dakota hivernal en 1823. Cette aventure repousse les limites imaginables des capacités humaines et raconte l’authentique calvaire de Hugh Glass, personnalité insolite de l’histoire du far-West, qui fut marin, pirate, qui vécut chez les Pawnees avant de devenir trappeur, chasseur, négociant, éclaireur dans une vie d’aventures qui finiront d’ailleurs par lui coûter la vie à 50 ans.
Gravement blessé par une attaque grizzly, abandonné de ceux qui étaient sensé le veiller et qui ont tué son fils devant ses yeux impuissants, on assiste à l’atroce martyre qu’il a dû vivre, pour se remettre seul en selle, traverser 300 kilomètres dans une nature sauvage et hostile, en 6 semaines, blessé, poursuivi, affamé, infecté par ses blessures, trempé, frigorifié. Comble d’accablement, sa torture s’alourdit par l’acharnement des Indiens, de ses compagnons d’armes, des braconniers Français, de la nature, des animaux, du froid, des intempéries, qui échoueront pourtant à anéantir cet increvable trompe-la mort, d’abord obsédé de retrouver l’assassin de son enfant, avant de sombrer dans l’ensauvagement mû par le paroxysme de la douleur, de la famine, de la lutte obstinée et instinctive de sa survie, et de l‘abrutissement par la banalisation de la mort.
Plus fantaisiste dans le contexte historique, la partie consacrée à sa terrible vengeance est fidèle à l’ambiance extrême du film et nous offre d’être doublement scotchés par les jeux prodigieux de Tom Hardy et Leonardo Di Caprio.