Une chute brutale et un coup de sabot terrible. Brady se réveille, une plaque métallique greffée dans le crâne. S’il se remet en selle, le rodéo et l’équitation pourraient le tuer.
C’est un sport d’une rare violence, qui fait de l’homme, un mannequin désarticulé, agrippé au dos d’un cheval devenu fou. Quelques secondes suffisent alors pour emporter les rêves d’une gloire espérée. Le rodéo, c’est la vie, pas le paradis.
Le jeune Sioux Bradley est une flèche brisée. L’existence ne lui a fait aucun cadeau : une mère morte, un père joueur, une petite sœur handicapée et son meilleur ami, aujourd’hui paraplégique. Son seul bonheur, il le consume en murmurant à l’oreille des chevaux.
Le constat fait craindre le misérabilisme. D’autant plus que, des personnages à leurs histoires, tout est dit vrai dans ce western désenchanté. La réalisatrice évite le piège tendu en sublimant la beauté des paysages et l’amour qui demeure entre tous ces cabossés. Mais, c’est dans les scènes associant l’homme à l’animal qu’elle parvient à nous voler des larmes. On achève bien les chevaux.
7.5/10
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