Le shadow casting définit le fait que le spectateur rejoue en parallèle de la projection filmique, le film lui-même, ressortant les répliques et rechantant les chansons.
C'est le cas de Sal Piro qui a vu le film plus de 2000 fois aujourd'hui. Ce n'est pas un cas isolé puisque le film est désormais ancré dans les moeurs et possède un vrai fan-club étendu réunissant fans du métrage et adeptes du shadow casting. Sorti en 1975, le film est à l'heure actuelle, encore distribué en festival et projeté un peu partout. Echec critique à sa sortie, ce n'est que bien plus tard qu'il connaîtra un succès, à l'instar du phénomène "Troll 2", dans un autre...style.
Rocky Horror Picture Show n'est pas ce monument incroyable du Rock Movie ni un OFNI particulier. mais s'avère être musicalement parlant, entraînant, mais par ailleurs assez convenu quand il ne l'est pas. Il s'agit de l'adaptation d'une pièce et le film est traité de la même manière, les décors seront donc minimalistes et les effets restreints. Se référenceant au cinéma d'horreur gothique et fantastique (Dracula, Frankenstein), Rocky horror dégage un propos intéressant teinté de tentation, de perversion, de déviance, du mythe de la prohibée porté par un cast en demi-teinté dont le meilleur rôle est sans conteste celui de Tim Curry qui l'incarne fabuleusement et qu'il semble porter à cœur.
Les amateurs de comédie musicale pourront être tentés mais les autres n'y verront probablement qu'une oeuvre étrange vieillissante, un film culte ou à son extrême opposé, un navet surestimé. Rythmé lors de ses passages musicaux, théâtral et convenu lors de ses dialogues, Rocky Horror vaut cependant le coup d'oeil et ce n'est pas sa réputation qui me contredira.