The Room par Mots_Passants

"The Room" est un thriller fantastique franco-belgo-luxembourgeois (coécrit et réalisé par Christian Volckman) qui nous offre un "foutu scénario" (postulat de départ, tout au moins) bien interprété par Olga Kurylenko et Kevin Janssens dans les deux principaux rôles.

Nous avons droit à l'histoire d'un jeune couple de citadins, sans enfant, Kate (traductrice) et Matt (artiste peintre), qui décident de quitter la ville pour s'installer à la campagne.
Ils viennent d’acheter une grande maison isolée, bien délabrée. Peu de temps après leur déménagement, ils découvrent une pièce singulière qui a le ”pouvoir” de réaliser tous les souhaits exprimés par ceux qui s’y trouvent.

Non pas des désirs d'être , seulement des désirs d’avoir.

Qui n’aurait pas rêvé d’avoir une pièce où, en y pénétrant, tous nos voeux pourraient être exaucés ?... voeux matériels, je le précise, mais à la condition que personne d’autre que nous ne puisse voir la concrétisation de nos souhaits.

A l’époque de l’apparence, surtout aujourd’hui, où chacun essaie de montrer à l’autre ce qu’il peut afficher (ce qui ne vise qu’à flatter son égo), le thème aurait pu être, à mon avis tout du moins, plus qu’intéressant à être développé.

A savoir : est ce qu'il serait si "séduisant" que ça d’avoir vraiment tout ce qu’on veut, des tableaux inestimables, des meubles uniques, des vêtements luxueux, des bijoux éblouissants mais que pour soi même ?

Malheureusement, le film ne développe pas que cette thèse.

En effet, s’il est question, au départ, que d’objets qui se réduisent en poussière dès qu’on franchit le seuil de la maison, le film ”bascule” lorsque l’épouse, qui ne pouvait avoir d’enfant, voit son voeu d’exaucé d’avoir un bébé. Rejeton qui ne va pas être , bien sûr, exactement comme les autres.

L’éternel présent ne dure que pour les choses qui ont été crées entre ses murs.L’enfant (Shane) qui est le "produit" du désir de sa mère vieillit en quelques courtes minutes dès qu’il sort de la maison.

L'audace du scénario est de révéler que Shane a, lui aussi, le pouvoir de fabriquer la réalité de son choix en se servant de la pièce. Il décide de créer un extérieur qui lui soit viable (transformant ainsi sa chambre en forêt), etc. etc.

Je ne veux pas dévoiler davantage l’histoire et encore moins révéler la fin plutôt "intrigante" que chacun, en plus, pourra interpréter comme il lui plaira.

Je ne regrette pas d'avoir vu cette réalisation qui est loin d'être un massacre mais j'imagine, surtout, ce qu'un tel sujet aurait pu donner, exploité différemment, peut être proche du chef-d'oeuvre...