- La mort rôde à tout les coins de rues. Des innocents meurent, mais surtout des soldats mécanisés, des enfants, des vieillards pris dans une guerre qu'ils ne comprennent pas, qu'ils ne peuvent pas comprendre. Des exterminations, systématiques, qui nous traumatisent. Et on ne comprend plus non plus. On ne comprend pas pourquoi ces soldats russes tuent, pourquoi et comment les hommes peuvent perdre à ce point la raison. Comment un jeune adulte de 19 ans se retrouve embarqué dans cette guerre pour une histoire de joint fumé à 3000 km des combats, comment il se mécanise pour entrer dans le rang.
Mais au delà de ça c'est la rencontre entre Hadji et Carole qui prime. Parce que peut-être que Clausewitz avait raison. Peut-être que la désolation et la destruction ne viennent pas seules. Peut-être qu'elles sont créatrices de quelque chose de nouveau. Et pourtant un goût amer reste dans ma bouche en sortant de la salle, le goût d'un pseudo traumatisme. Celui d'avoir vu un film criant de vérité, sur une histoire que personne ne connait bien que ceci se soit passé il y a seulement 15 ans, et que les livres se gardent bien de dévoiler
Très beau moment de cinéma, et malgré quelques erreurs de réalisation, les images, la musique et l'Histoire me rattrapent: à voir pour comprendre la Tchétchénie d'hier et le monde d'aujourd'hui.