Même si l'on ignore l'utilisation lumineuse et géniale d'un noir et blanc totalement maitrisé, le fascinant jeu avec les miroirs et les reflets, l'assurance de la direction d'acteurs (Bogarde est prodigieux), "The Servant", brillante peinture de la décadence et de la perversion, démontre encore un art de la narration littéralement prodigieux : chaque détail (un robinet qui coule, un tableau déplacé d'une pièce à l'autre), compte, et les multiples sous-entendus, manipulations et retournements de situation font vaciller les repères aussi bien sociaux que sexuels du spectateur, lui offrant un grand moment d'intelligence au cinéma. [Critique écrite en 1979]

EricDebarnot
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs films de 1963

Créée

le 19 févr. 2016

Critique lue 264 fois

2 j'aime

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 264 fois

2

D'autres avis sur The Servant

The Servant
Sergent_Pepper
8

Vol avec escalier.

De Losey, je n’avais jusqu’alors vu que La Bête s’éveille qui était loin de me laisser un souvenir impérissable, et dans lequel on retrouve quelques éléments qui font de cet opus une version bien...

le 14 sept. 2015

38 j'aime

The Servant
JZD
8

Bien sapé.

Tony, est un beau, jeune, blond et riche jeune homme, aristo moderne et infiniment anglais, traine depuis un moment au bord de la crise de nerf. Il aime avec flegme une jeune femme de son milieu et...

le 10 août 2012

35 j'aime

5

The Servant
oso
8

Iznogoud sournois

En filmant l’inversion du rapport de force entre un riche bourgeois et son valet, Joseph Losey illustre avec vice et violence le pire de la nature humaine, sa quête de désir, sa recherche constante...

Par

le 14 oct. 2014

25 j'aime

1

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

204 j'aime

150

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

190 j'aime

104

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

184 j'aime

25