The Shadow
5.3
The Shadow

Film de Russell Mulcahy (1994)

J’ai vraiment une grande sympathie pour ces films de justiciers/super-héros des années 90, l’ère « post-Batman » nous pourrions dire. Car s’il y en a des bien mauvais, il y en a d’autres assez intéressants. Je songe forcément à Darkman et même à Dick Tracy, qui même s’il est plein de défauts, propose en retour beaucoup de chouettes choses cinématographique et une approche du traitement d’une adaptation préfigurant Sin City. The Shadow fait partie de ces films un peu oubliés, probablement car son réalisateur, Russell Mulcahy, n’a pas la meilleur carrière qui soit, même si j’aime bien Highlander.

The Shadow, c’est quoi ? Pour faire simple, c’est Alec Baldwin en super-héros badass dans le New York des années 30. Alléchant, non ? Eh bien le film ne se fout pas de la gueule de son spectateur et offre un spectacle tout ce qu’il y a de plus appréciable. L’univers est enivrant, forcément les années 30 aux Etats-Unis rythmées par les coups de Colt ou de Tommy Gun, c’est toujours attrayant. Et y glisser ce héros badass renforce le tout. Le film se permet en plus d’être correctement réalisé, avec même parfois de très bonnes idées qui osent, ainsi que des effets spéciaux vraiment sympas.

Je trouve néanmoins dommage que le film soit si court. Le héros est vraiment intéressant mais il n’est pas exploité plus que cela. Et forcément, on aimerait voir davantage The Shadow. Et puis on a ce bad-guy qui sort d’on-ne-sait-où, qui veut dominer le monde, avec ses sbires qui sortent de nulle part. En fait ça n’est pas forcément ce cliché qui me dérange, d’ailleurs le film assume sa part un peu second degré, c’est juste qu’il y avait davantage à faire dessus. Plutôt que d’avoir un Gengis Khan déguisé en Mongol (enfin c’est pas tout à fait Gengis, mais c’est pour résumer plus facilement), j’aurais trouvé ça plus sympa de l’avoir en costume badass tel qu’il apparait dans une séquence. Cela dit, comme le rythme du film est bien mené, on ne se concentre pas trop sur ces défauts qui finalement se font vite oublier. On notera aussi l’excellente composition du génie Jerry Goldsmith, à croire que je ne suis pas prêt d’avoir fini de découvrir ce bonhomme.

Bref, si The Shadow est sans doute inférieur à Darkman, il n’en est pas moins un film de super-héros (ou de justicier) réussi qui ne mérite pas d’être oublié. Puis, petit point marrant, il a plusieurs points qui me rappellent un certain Batman Begins. A découvrir, donc, en plus Alec Baldwin était un beau gentleman à l’époque.

Créée

le 15 août 2013

Critique lue 810 fois

3 j'aime

Lt Schaffer

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