Attention, spoilers !
Alors, apparement c'est la mode des films d'horreur où il faut se priver d'un sens. Why not. Mais le handicap de The Silence, c'est surtout son manque sidéral d'originalité. La famille qui connait le langage des signes parce qu'un des enfants est sourd ? Check. La blessure qui s'infecte et nécessite une course aux antiobio ? Check. La grand-mère qui se sacrifie dans d'atroce souffrance parce que, de toute façon, elle va crever bientôt (coucou le Pique de Dante) ? Check. Les fanatiques dégénérés qui prouvent que finalement, les bébêtes, c'est pas si pires à côté de la race humaine ! Check check check.
Le plus ironique : pour un film dont le silence est le thème central, bah il est quand même pas mal bruyant, avec un montage son qui laisse à désirer. On ne retrouve absolument pas l'ambiance plutôt bien travaillée de Sans un bruit. Et côté critique de la société et de la nature humaine, Leonetti ne fait pas dans la dentelle. Il nous sort un prosélytiste bien dégueu (qui parle le fourchelang, soit dit en passant), dont le passe-temps préféré est de kidnapper les jeunes filles fertiles. Niveau réflexion on est vraiment loin d'un 28 jours plus tard...
Enfin, je n'ai ressenti aucun enjeu, aucune émotion, nada. Les acteurs ont un jeu très superficiel. John Corbett, le pauvre, a été vite oublié, contrairement au chien.
Conclusion : un film à fuir à tout prix.