Un plutôt bon film axé autour d'un faux paradoxe (faux dans la mesure où il fait finalement sens) : le "réseau social" facebook est créé par un connard égocentrique et un rien fasciste dans ses modes opératoires.
On termine le film avec un peu de vomi dans la bouche après ce défilé de trahisons, d'autosuffisance, et la façon dont facebook a été créé, a évolué peut nous éclairer sur les récentes évolutions du réseau allant dans le sens de l'intrusion dans la vie privée, la transformation de votre liste d' "amis" en spots publicitaires par exemple, les modifications étant effectuées sans l'accord des facebookés, mais désactivable via une procédure un peu chiante à effectuer, et malgré tout bien enfouie dans les replis des options et paramètres.

Mais le film, malgré une brochette d'acteurs plus ou moins bons suivant les scènes, est un film correct, voire distrayant, mais traitant d'une réalité inquiétante, voire écoeurante, entre apologie d'une forme particulièrement développée et malsaine de voyeurisme, et une vie sociale vécue par procuration, le cauchemar de Debord, de Don DeLillo et du post-modernisme devenu réalité.
Le pire étant qu'écrire une critique avec ce contenu, c'est un peu comme critiquer les media à la télévision, ça n'a pas pas de sens, puisque je vais forcément regarder si l'on a lu cette critique, si on l'a aimé, et être touché par ça.
C'est peut-être ça qui me fait le plus froid dans le dos...
toma_uberwenig
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le 21 mai 2011

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toma Uberwenig

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