Alors autant vous avouez tout de suite que je me suis retrouvé sans le moindre doute devant un genre de cinéma tout spécial et très connu de tous qu'on nomme "La Palme d'Or". C'est qu'il s'agit de faire très attention avec cette récompense car le film ne va pas se louper tant la publicité autour du trophée est grande et faut pas non plus que ce soit loupé.
Ce genre de catégorie de long métrage est assez bien répandu et sont la raison du rejet du Festival de Cannes pour certains , voire beaucoup , de spectateurs. Le genre de film qui te fait dire tout plein de questions du genre :
- Mais qui s'est assez diverti pour le récompenser ?
- J'suis sensé comprendre ?
- Qui sont ces gens qui pètent plus haut que leur cul ?
- On insulte Space Jam pour ça ?
- Ou alors simplement : "Il est quelle heure ?"
Autant les écarts de Palme d'Or pour des films qui parlent de l'actualité ça fait presque chier quand tu vois ce qu'il y a à graille chez le voisin genre Fahrenheit 9/11 à la place de Old Boy pendant la présidence de Tarantino (miskine quand tu sais qu'il voulait la donner aux coréens).
Mais alors ceux qui parlent d'art ou d'existentialisme dans des longs plans statiques inintéressants au bout de trois secondes avec un fil rouge complètement oublié / en retrait / sans intérêt et même effacé par les autres éléments du film style les séquences qui arrivent comme ça sans prévenir de leur utilité et qui s'enchainent n'importe comment sans réel travail avec des musiques minimalisto-expérimentales , sont les pires de tous.
Alors quand c'est un film scandinave , c'est qu'au dessus c'est le Soleil négro.
Toutes ces acabits dignes des fléaux de l'Egypte version John Carpenter , y sont dans le film.
De base , sans la Palme d'Or , le film est chiant. Comme je l'ai dit , le fil rouge s'est fait noyer par le flot incessant de coupure dans le scénario. Personnellement j'trouvais de l'intérêt à cette histoire de directeur de musée qui pose son exposition pour nous faire réfléchir sur notre altruisme et notre égard sur nos prochains alors qu'il vient de se faire piquer son tel et son porte feuille. Puis commence le terrible ennui. Rien ne s'enchaine correctement ni en belle harmonie. J'ai senti que le film voulait me dire plein de choses et il le fait , sauf que c'est tellement désagréable à ... j'ai même pas envie de dire "regarder" mais "attendre". J'ai juste attendu la fin. Ca ne dégage aucun air frais , du coup j'avais l'impression de suffoquer.
Le problème se tient juste ici , ç'est mal relié mal , ça reste trop statique et le fil rouge se perd bien trop aisément.
Avec une Palme d'Or , ça se complique. A mes yeux , couronner ce genre de monotonie et d'enculage de mouche , ça tient de la prétention.
Ca se voit qu'Almodovar , même s'il fait de chouettes films , bah il a tout l'air d'avoir des gouts de chiotte.
Une chose à laquelle j'ai pensé en sortant de la séance , c'est The Foxcatcher. Même Festival , même style de narration qui parle de tout pleins de choses , sauf que celui-ci ne s'emmêle pas les pinceaux et qu'il est reparti avec que dalle.
Puis quand je regarde cette année ce qui se faisait à côté en compagnie de 120 Battements par Minute , Faute d'Amour , Good Time et d'autres encore , je me dis que tout peut dépendre d'une personne.
Regardez le cas de Pulp Fiction , même si c'est un putain de film , il ne doit pas sa Palme à ça. C'est juste qu'il y avait qu'une seule personne sur cette planète à qui le film pouvait plaire et grosse grosse chance , il était Président du Jury et n'était pas du genre à être contredit : Clint Eastwood.