Même après avoir vu le film, long de 2h30, j'avoue que je ne comprends pas ce qu'il veut nous dire. Ça critique l'art contemporain ? L’hypocrisie de nos existences ? D'avoir des idées de droite quand on est de gauche et inversement ? Oui, tout ça on le sait depuis des années, on a le droit de changer d'avis sans passer pour un salaud, d'avoir par moments des idées ou pensées contraires à nos valeurs... Parce que tout ça démarre quand Claes Bang, qui joue le directeur d'un musée d'art contemporain, venant de créer un carré nommé the square, prônant l'altruisme et le respect par rapport aux autres, se fait voler son portable et son portefeuille. Alors, il va aller à l'encontre de sa création, chercher le voleur dans son immeuble en distribuant des lettres aux habitants, et tout cela va provoquer des réactions en chaine.
C'est ce que je crois avoir compris de ce film, par ailleurs très bien réalisé, mais dont la durée est vraiment délirante par rapport aux propos, avec des scènes qui s’insupportent, comme des plans fixes sur cette galerie, trente secondes, pourquoi ? Il y a quelques moments qui captent l'attention, comme la rencontre avec Elisabeth Moss, qui incarne une journaliste avec qui il va se passer quelque chose, une conférence de presse avec Dominic West perturbée par une personne du public qui a le syndrome de la Tourette, insultant l'animatrice, et bien entendu, le clou du spectacle qui est la soirée de gala, avec la prestation d'un comédien faisant le singe,deux bâtons pour faire des bras longs, qui va tellement être dans son rôle qu'il va terroriser le public, faisant de ce moment une scène malaisante.
Ça et là, il y a quelques moments, mais 2h30 pour dire qu'on PEUT ne pas être irréprochable, déroger à ses valeurs au nom d'une situation, je trouve ça vraiment petit. Sans oublier ces pans un peu gênants où quand on voit un plan de the square, on a presque toujours un plan d'une personne sans domicile fixe par terre ou Claes Bang qui donne de l'argent à une vieille femme devant un 7eleven comme un donnerait pitance à une personne affamée.