Franchement, en l'espace de trois films, Na Hong-jin s'est imposé parmi les cinéastes de genre les plus intéressants de Corée du Sud aux côtés du Big Three local : Park Chan-wook, Kim Jee-woon et Bong Joon-ho. D'ailleurs, si le film n'a pas une note encore meilleure, c'est pour sa première partie où le cinéaste s'embarque dans quelques sous-intrigues moins intéressantes et un rythme qui peine à se faire envoûtant mais bon, au final de légers défauts surtout que la seconde partie est immense. Alors, comme souvent dans le cinéma coréen, le film n'hésite pas à mélanger les genres, ici du polar campagnard (qui rappelle de ce fait Memories of Murder), du drame familial et surtout de l'épouvante qui fonctionne vraiment. Na a également rendu ses personnages très sympathiques ce qui fait que je me sentais concerné par ce qui leur arrivait (en même temps, c'est ce qu'on demande à tous les films!!) et surtout, il y a dans le film deux scènes absolument magistrales, une au climax médian
l'exorcisme de la petite sur des percussions ultra-envoûtantes
et le climax final
ce montage parallèle entre le héros et la "fantôme" qui parlent et le Japonais dans sa grotte qui se transforme en démon
que j'ai trouvé à lui seul bien plus terrifiant que tous les films américains à base de jump scare. Bref, Na Hong-jin signe avec The Strangers son troisième films, après The Chaser et The Murderer, une épopée de 2h40 dans l'horreur façon coréenne!!