Au commencement, the Thing !

Pour que vous compreniez bien mon avis sur the thing nouvelle formule, il est nécessaire de revenir au commencement. Imbriquez toutes les pièces du puzzle dans le bon ordre afin de mieux percée la vérité.

(Mais le commencement de quoi? T'as à peine écrit deux lignes !)

The Thing de Jonh Carpenter fait partie de mes films préférés, un huis clos horrifique à l'ambiance glaçante, qui multiplie les idées de génies et les scènes cultes. La tension est palpable du début à la fin, la chose est terrifiante et dangereuse a souhait. On ne sait jamais ce qu'elle est et surtout qui elle est. Et quand on sait qui elle est, ça devient juste génial, une foire de gore, d'animatronic déformé et de tête qui marche toute seule. Alors forcément, quand j'ai appris qu'ils allaient en faire un Prequel/Remake, j'ai de suite pensé que, et bien, ça allait être de la merde et que ça allait juste souiller un peu plus le cadavre de la chose déjà bien amoché par une saleté de jeu vidéo sortis quelques années plus tôt.
Et j'ai gardé cette opinion jusqu'à ce que je regarde enfin le film, avec la ferme intention de voir une merde et de pouvoir en ressortir, tout fier en disant avec une voix légèrement modifiée de bobo hipster des bas quartiers « Ouais ben ça vaut pas celui de Carpenter ! ».

Et au final, il s'avère que j'avais raison.
Et tord.
En fait, j'ai même trouvé ça sympa. Loin, très loin de la qualité de l'original mais sympa quand même. Bon, ça a perdu l'ambiance lourde et pesante au profit des poncifs hollywoodiens mais ça n'a jamais la prétention de rivaliser avec l'ancien.
En fait, c'est plus un hommage.

Un film hommage qui multiplie les clins d’œil aux fans à travers des éléments inexpliqués du premier qui trouve ici une explication. C'est dommage parce que ça enlève une part du mystère mais ça démontre aussi un profond respect. Même quand il copie assez honteusement les scènes du premier, mais en quand même moins bien (le test du plombage ne remplacera jamais le test du sang) ou tente d'expliquer le début du premier de manière maladroite. Parce que sérieusement, il a foutu quoi l'islandais dans sa cabane ?

Pour expliquer la situation, un islandais chassait la chose avec un lance flamme, et disparaît au bout d'un moment sans qu'on sache vraiment pourquoi. Tout ça pour quoi ?
Pour le voir réapparaître à la fin, après que tout est explosé, pour poursuivre un chien supposé infecté et ainsi faire le meilleur raccord de l'histoire du cinéma. C'est d'une incohérence incroyable mais ça donne quand même la meilleur scène du film. Même si c'est fait n'importe comment.

A côté de tout ça, la chose est toujours aussi géniale, avec toutes ses déformations et tentacules que ne renierait pas le plus dégueulasse des hentais japonais. Mais c'est quand même dommage que ça devienne un trip monstre de foire à la fin, avec tous les clichés actuels du film de monstre-épouvante avec la course poursuite de la fille.

Mais malgré tout ça, j'ai bien aimé parce que ça m'a donné furieusement envie de revoir celui de Carpenter. Non pas parce que c'est mauvais, mais parce qu'il ne fait que lui rendre un hommage en disant « Vas-y, va voir ce classique ».

Et c'est sans doute là ça plus grande qualité.