A un moment, j'aborderai la dimension historique de ce film

Antarctique. Au beau milieu d'on ne sait où si ce n'est que c'est là-bas, deux hommes en hélicoptère s'amuse à tirer au fusil et à la grenade sur un chien qui court dans la neige. "Apocalypse Now" chez les pingouins. Il ne manque que Wagner. Et le napalm, puisque malgré leur généreux arrosage, le joli toutou arrive à rejoindre une base américaine située on ne sait où, si ce n'est que c'est au milieu de nulle part. Les gars atterrissent, mais ne sont pas vraiment doués et l'un d'eux se fait exploser avec son hélicoptère. Son copain va voir les Américains, mais vu qu'il est Norvégien et qu'il parle norvégien, personne ne comprend ce qu'il dit. Comme toujours le manque de dialogue entre les hommes va entraîner un drame.

Il va s'en suivre un huis-clos dans la neige particulièrement tragique.

(Éléments de l'intrigue révélés)

Au final, "The Thing" est un film particulièrement réussi. On sait dès le début qu'il n'y a aucun échappatoire pour le groupe d'hommes confrontés à la chose. Les éléments naturels leur empêchent de penser à tout idée de fuite, d'autant que leur hélicoptère et leur radio sont détruits. La suspicion s'installe inévitablement sur chacun des membres, qui peut en réalité ne pas être ce qu'il prétend, mais cette chose capable d'assimiler la structure des cellules vivantes pour les reproduire à l'identique. La chose, en elle-même, n'est pas trop mal faite pour un film de l'époque. Franchement pas belle et judicieusement mystérieuse. Le tout créer un pression psychologique qui fait tout l'intérêt du film.

Au-delà de la dimension horrifique du film, on peut dégager de cette œuvre un réel intérêt historique. Et oui, déjà. Comment vivait-on il y a trente ans, en 1982 ? Et bien ce que l'on suppose être des scientifiques avaient des ordinateurs particulièrement ringards. Avec des écrans verts qui parlent en même temps qu'ils affichent des phrases lettre à lettre à l'écran. En parlant d'ordinateur, il y a un type dans l'histoire qui s'appelle Windows. Aujourd'hui plus personne n'oserait appeler un personnage comme ça, au risque d'alimenter les suspicions sur la volonté de faire du placement de produits. Pour tuer le temps, les protagonistes regardent des cassettes vidéo. Oui, les gros trucs noirs rectangulaires avec des bandes. Ils écoutent aussi leur musique avec des petits trucs noirs rectangulaires avec des bandes, les cassettes audio. Et puis le Black a un bandeau dans les cheveux et faire du patin à roulettes tout le temps. Époque bénie. Et Kurt Russel. Le héros, avec sa coupe de Bee Gees et sa barbe digne de la Révolution de 1917. Plus naze qu'un chapeau de cow boy, il porte un chapeau carré. Carré. Vous avez déjà vu ça quelque part vous ?

Pour en revenir à l'histoire, je me demande franchement ce que deviennent les deux survivants à a fin. On se doute que la suite ne va pas être terrible pour eux.

Au final, "The Thing" est un très bon film, bien ficelé, où l'on ne s'ennuie pas une minute. A voir. Et nous verrons bien ce que donne la version 2011.
julienl
8
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le 10 sept. 2011

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julienl

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