Au départ, tout laisse penser à un énième nanar genre "torture porn" allié à un "revenge" :
- les acteurs ne sont pas tous convaincants... En fait, c'est surtout le père qui m'a posé soucis. Il a une mono-expression : qu'il soit heureux ou en colère, les traits de son visage changent peu.
- le réalisateur use et abuse de filtres caméra. Rose, vert, bleu, jaune... choisissez celui que vous préférez ! Si ça donne une ambiance plutôt glauque (notamment bleu et vert), tout le film en filtres est lassant et ne permet pas de s'immerger complètement.
- le réalisateur use et abuse également des ralentis, fondus au noir et bokeh accentués...
- la psychologie des personnages est à peine effleurée. Ca aurait pu donner de la substance au scénario entre les parents dévastés et un psychopathe au passé tourmenté... Là, le film tente de justifier l'inconcevable en suivant le thème de loi du Talion :
Les parents tentent de reproduire à coup de tortures pas trop mal orchestrées les horreurs que le meurtrier de leur fils lui a fait subir : broyage des os, simulacre d'étouffement, brûlures...
Tortured est un peu tortueux ! Ce n'est pas un excellent "torture-porn", mais c'est un film de "revenge" pas trop mauvais. Vous ne trouverez pas toute l'horreur et le dégoût provoqués par des films du genre comme Hostel, Serbian Film ou Saw. Malgré un début poussif et la nécessité de s'habituer à tous ces filtres, le film est plutôt sympa. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais ça se regarde sans déplaisir. Les quarante premières minutes du film sont plutôt lentes et les quarante suivantes plus nerveuses. La fin n'est pas une franche surprise, mais elle n'est pas bâclée.