Il était une fois la vie...
La vie la vie la vie la vie la vie !
Palme d'or contemplative vol. 2.
Alors, avant que vous me lynchiez, bande d'aristocrates cinematographisants, je tiens à préciser que oui, le film est très beau (superbe photographie) et les acteurs sont très bons.
Mais.
Car il y a un mais. Trop de contemplatif tue le contemplatif. (Oui j'aime les lieux communs.)
Que Terence Malick fasse dans la lenteur plus ou moins onirique on est habitué, mais là on passe un cap. 20 minutes de digressions sur la création du monde, l'apparition de la vie et oulala les vilains dinosaures.
C'est à France 5 qu'il fallait filer la Palme d'Or dans ces conditions.
On est très proche du documentaire. Mais avec cela Mr Malick nous offre une combinaison binaire de plongées/contre-plongées, caméra à l'épaule (sachant que l'effet mal de mer ne marche qu'avec Gaspard Noé) on se retrouve perdu dans une histoire, certes belle, bien jouée mais on se demande ce qu'on fout là.
Bien que la famille O'Brien soit fort charmante, on a plus envie de leur foutre la paix qu'autre chose. Peut-être un peu trop voyeuriste (et anachronique, le t-shirt n'est apparu qu'à la fin des 70s), on plonge dans l'intimité d'une famille sans savoir pourquoi.
Combinez tout ça avec un gros christianisme hippie ("le seul moyen d'être heureux c'est d'aimer") et un onirisme métaphorique qui débarque avec ses gros sabots (le masque dans l'eau, toute une série de plans rapides et inutiles)...et vous obtenez la Palme d'Or.
En prime payez-vous un figurant célèbre (Sean Penn) et un final sans queue ni tête (où tout les fans de branlette intellectuelle trouverons un sens) pour obtenir ce chef-d'oeuvre de la contemplation béate, oui le monde est beau mais pas tout les humains (même si les mamans sont gentilles).
Donc oui c'est beau, mais c'est tout.
Au fait, quelqu'un sait quel est le métier de Brad Pitt dans le film ?