Malick à l'extrême

Déjà, les films de Malick divisent. Mais là, il va plus loin qu'il n'a jamais été, les réactions n'en seront que plus contrastées. J'aime les films contemplatifs, empreints de spiritualité et là j'ai pu me gaver un max. Les liens de parenté avec Kubrick et son 2001 sont plus qu'évidents, de par les images "spatiales", les plans aériens, et un recours fort à-propos à des standards de la musique classique. Quant à la photographie, Emmanuel Lubezki a fait un travail fantastique.

Ce film doit être vu en salle. J'en suis sorti rasséréné. Dès les premières minutes j'ai compris que c'était bon. La citation dite en voix off par Jessica Chastain, annonce la couleur :

"Les bonnes soeurs nous ont appris qu’il y avait deux voies, celle de la nature et celle de la grâce. A chacun de choisir. La grâce ne cherche pas sa satisfaction. Elle accepte d’être ignorée, oubliée, mal aimée. Elle accepte les insultes et les coups. La nature ne cherche que son profit, impose sa volonté. Elle aime à dominer, pour agir à sa guise. Elle trouve des raisons de souffrir quand le monde rayonne tout autour d’elle et que l’amour sourit en toute chose. Selon les bonnes sœurs, la voie de la grâce ne conduit jamais au malheur. Je te serai fidèle , quoi qu’il advienne"...

Je ne suis pas très religieux, mais je choisis la grâce...