Cela fait quasiment deux heures que je suis sortie de ce songe éveillée. Bon Dieu, comment rester insensible à ce film ? Vous ne pouvez pas en ressortir sans rien éprouver. Colère, frustration, lassitude, ( envie de bailler ), joie, tristesse ... tout y passe, et c'est là toute la magie de la vie. Et pourtant je n'y attendais rien.

Le début est stratosphérique et vous emmène par delà les étoiles. Au tout début on a l'univers, les galaxies, puis un soleil, puis une terre, puis des volcans. Alors le feu se fait éteindre par l'eau et dans l'eau naît la vie ! Tout y passe, même votre programme de SVT. Et la scène avec les dinosaures, pour moi, c'était la consécration, ayant été passionnée de dinos dans ma prime jeunesse, je n'ai pas pu retenir un " génial ". Rien que cette scène avec le vélociraptor qui retient sa griffe et répugne à passer à l'attaque, c'est pour moi bouleversant. Le renoncement à un instinct primaire.

Et les petites scénettes, un peu flamèche qui entrecoupent m'ont rappelé ces images de fœtus à 7 mois de grossesse. Sans compter cette grosse symbolique pour ma pomme avec Blanche-Neige et son cercueil en verre dans la forêt.

On pourrait donc croire à un film psychédélique, à un ramassis d'images (magnifique, somptueuses ) mais il en est loin. Ici la caméra sert le propos. La beauté de la vie. La "grâce" de la "nature". Et alors que le préambule vous perd dans la multitude, le cœur du film vous centre sur cette famille marquée par la mort du frère cadet qui fait remonter toute une vie de souvenir à son aîné. On assiste au déroulement d'une vie de petit rien qui compte tellement, au spectacle préoccupé d'un père par l'avenir de ses enfants au point de les étouffer, à l'amour sans limite d'une mère ...

Et Dieu dans tout ça ? La vie après la mort ? Se résigner à laisser partir ce frère après avoir revu tout ce qui a fait le sel de sa vie ( ce qui n'empêche pas les arbres de pousser et d'être limite des acteurs à part entière ... ) avec l'appui de la religion. Alors oui, pour les non-croyants, les anti-catho, c'est peine perdue vous n'allez peut-être pas aimer, mais l'ouverture d'esprit montre tout le charme de ce film.

À propos d'ouverture d'esprit, comment est-il possible de détester ce film sans l'avoir regarder jusqu'au bout ? Un jugement ne doit-il pas se faire en connaissance de cause ? Ça c'était le coup de gueule. Mais repensez à aller le (re)voir un de ces quatre.

Parce que cette histoire de la vie, ce n'est pas du Disney, c'est du divin.
Carabistouille
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le 30 juin 2011

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Carabistouille

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