Critique de The Two Faces Of January
Ce thriller, bien que porté par des acteurs talentueux (Viggo Mortensen, Kirsten Dunst) ou prometteurs (Oscar Isaac, trop souvent abonné aux seconds rôles), reste peu haletant. Malgré un cadre original (Héraklion, Crète, etc), l'intrigue ne prend pas, et les avalanches de péripéties arrivent trop tard (30 minutes avant la fin du film). On soulignera la bande originale, qui permet tant bien que mal d'ajouter une touche de suspense au film. De plus c'est un peu du vu et revu lorsque l'on a déjà visionné Cartel de Ridley Scott : un thriller qui ne prend qu'à la fin, dans des conditions similaires d'épilogue...
Plus positivement, Hossein Amini a eu la bonne idée de faire tourner l'histoire autour des 3 personnages principaux (Chester, Colette et Rydal), en occultant totalement le reste des personnages.
Colette MacFarland, piégée par le charme de Rydal, a bien du mal à résister au jeune homme, ce qui évidemment met en colère son mari Chester. S'ensuit alors un film lent où Rydal et Colette se cherchent, l'un ne faisant que cela pour l'argent, l'autre voulant se détacher de son mari devenu escroc. Finalement, c'est à la mort malencontreuse de Colette que le film se met à accélerer la cadence, enchaînant les courses poursuites dans différents endroits de la méditerranée.
Evidemment ce n'est pas un nanard non plus, mais il y a mieux...