Oula... Ma dernière connexion sur Senscritique remonte au confinement, soit mi-Mars... Tout ce temps sans aller au cinéma (car chez moi ça compte pas et c'est pour ça que je ne rédige aucune critique sur les films que je matte at home... Ça pourrait être gênant :s). En tout cas c'est un plaiiiiiiisir de pouvoir à nouveau vous faire part de mes feelings à la sortie de la salle. Et pour ce retour, on est parti voir ce petit film d'horreur (qui n'a d'horreur que le genre car on tire plus vers l'épouvante light) : "The Vigil". A la fois unique en son genre sans vraiment être tonitruant, ce huit clos a l'intelligence de renouveler un peu le concept de ce type de film.
A New York, Yakov, après avoir quitté sa communauté juive et étant dans une situation de précarité pesante, accepte un job de shomer. Il doit veiller sur le corps d'un défunt toute la nuit pour le défendre de mauvais esprits en récitant des prières. Comme vous vous en doutez, la nuit sera loin d'être douce. Une entité est présente et ne laissera pas Yakov partir de la maison. Si le pitch ne surprendra personne, c'est bien le fait que cela se passe dans une communauté juive qui apportera un peu de fraîcheur. Tout comme le fait que le protagoniste principal souhaite se détacher de tout ça, traînant un passif douloureux et ne souhaitant que mener une vie normale. En ce sens, si le casting fait le taff, c'est surtout son personnage principal incarné par Dave Randolph-Mayhem Davis qui tire son épingle du jeu. Une bonne présence à l'écran et pas mal de subtilités dans son jeu.
La réalisation minimaliste ne laisse pourtant rien au hasard : sentiment de claustrophobie, hors champ, elle joue habilement avec les pauses et les bruits pour garder chez nous une attention permanente. Alors même si le film accuse quelques lenteurs (alors qu'il ne fait qu'1H30), sa tension sera calmée ça et là par quelques passages narratifs sur le pourquoi du comment de cette entité. Des chutes de tension bienvenues qui viendront un peu alléger nos épaules crispées ^^ Le film joue d'ailleurs plus sur la tension que la violence ou l'horreur, cela reste de l'épouvante à un stade largement supportable.
Au-delà de ça, le film ne cessera de faire des métaphores visuelles. Yakov affrontera un démon, à moins que ce ne soit son propre démon, celui qu'il n'arrive pas à se pardonner... La fin m'a agréablement étonné. Outre la conclusion, c'est la manière surtout d'amener le fait qu'un démon, qu'il soit tangible ou pas, peut n'avoir aucune incidence sur nous si nous sommes en paix. Il reste présent quoi qu'il arrive, à nous de le dompter et d'avancer ou bien de le laisser nous affecter et de subir son emprise. Le flou du dernier plan vous donnera la réponse ;)