The Villainess par denizor

The Villainess pourrait devenir un cas d'école. Le film peut se vanter de relever quelques défis de mise en scène, des véritables morceaux de bravoure dans des scènes d'action époustouflantes. On peut citer le plan séquence introductif, sorte de pendant puissance 2 de scènes de baston déjà vues dans Old Boy ou A Bittersweet life - puissance 2 justement, car il s'agit là d'un plan séquence de plus de 5' vu en caméra subjective. La fin n'est pas non plus, dans un bus lancé à toute allure, un duel final hautement sanglant, comme tout le film d'ailleurs.
Dire que the Villainess fait dans la surenchère est un euphémisme. Et dans l'absolu, c'est bien là, l'essence du film, en mettre plein la vue, en faire toujours plus - plus de spectaculaire, plus de violence, plus de maitrise. Mais là, se pose LA question fondamentale : est-ce suffisant à en faire un bon film ?
La réponse est sans doute non car l'essentiel d'un film est ailleurs - encore faut-il l'espérer. Et là, on ne peut que regarder The Villainess pour ce qu'il est, beaucoup d'esbroufe pour pas grand chose.
Ce pas grand chose, c'est justement un film qui pourra largement évoquer Nikita et Kill Bill - un air de déjà vu donc qui a du mal à passer.
Pire, si the Villainess fait dans la surenchère pour l'action (quitte à oublier toute crédibilité), il le fait aussi dans sa structure, alambiquée artificiellement, dans ses grands sentiments un peu grandiloquents. Pas dans la finesse, c'est le moins que l'on puisse dire.
A partir, si l'on n'est pas trop sonné, trop facilement séduit par une maestria technique - réelle ! - on peut se dire que tout ceci est quand même bien maladroit, bien médiocre. Non la maitrise ne suffit pas - cas d'école.