Il y a parfois des films auxquels je ne comprends rien parce que leurs déroulements me perdent complètement. Il y a des films auxquels je ne comprends rien parce que leur style ne fait pas partie de ce que j'apprécie. Et il y a The Voices.
The Voices suit la vie de Jerry, un adulte américain en apparences banal. Il travaille dans une usine qui fabrique des baignoires et il est suivi par une psychologues. Mais Jerry a quelque chose de spécial. Il ne se sent pas intégré et une fois de retour chez lui, ses animaux de compagnie lui parlent… Et nous le suivons, nous voyons le monde au travers de son regard. Sans que le film n'émette le moindre jugement sur son personnage central, sans jamais se départir son prisme déformant la réalité, nous suivons Jerry pendant quelques temps sans but apparent. Ni plus, ni moins. Nous sommes isolés du monde, il se passe finalement très peu de choses et le rythme traîne parfois en longueur. Mais de temps en temps, une étincelle vient éclairer l'ensemble d'un note joyeuse et agréable.
Oscillant entre un humour léger agréablement décalé et un morbide inutilement violent, The Voices restera pour moi un OVNI absolu. Pour autant, j'ai su apprécier le jeu d'acteur Ryan Reynolds dans le rôle principal malgré un petit air de Jim Carrey au visage coincé. La scène finale ouvrant le générique, complètement délurée et décalée, permet de sortir de la séance avec une bonne impression d'un film qui dans l'ensemble se montre assez moyen et relativement inégal.