Un film écrit et réalisé par le C.C.C. - Le Comité Contre Les Chats.

(Critique Flash à chaud)

Sur les conseils de CinAdri, je me lance dans le visionnage de The Voices, un film qui était depuis de nombreux mois dans ma longue liste de longs métrages à zieuter un jour.

The Voices part d'un pitch de départ alléchant avec un tueur schizophrène accompagné d'un chien et d'un chat en guise d'ange et de diable sur ses épaules... On peut relever, d'ailleurs et au passage, que la réalité dépasse souvent la fiction, puisqu'un tueur en série dans les années 70 appelé "le fils de Sam" recevait l'ordre de tuer ses victimes par le chien de son voisin, qu'il pensait possédé par le Diable... Mais c'est une autre histoire...

Certaines idées exploitées tout au long du film sont plutôt bonnes comme, en essayant d'en spoiler le strict minimum:

• la vision fantasmagorique de Ryan Reynolds quand il est en plein délire, digne d'un sitcom des années 80-90, des papillons à tous les coins de rue, des couleurs flashy avec cet effet de brouillard que l'on retrouve dans les soap operas type les feux de l'amour ou Santa Barbara.




• et d'un autre côté, la dure réalité, avec des couleurs plus ternes et un aspect crade.

Bref, sans être exceptionnel et malgré une fin prévisible avant même de lancer le film (bon, vaut mieux ça qu'une fin à la Dexter, en même temps), The voices est d'un point de vue mise en scène plutôt maîtrisé, les personnages sont plutôt sympathiques (mention spéciale pour les 2 animaux de compagnie qui ont, au passage et sans crier à la prouesse technique, des animations labiales plutôt réussies) et Ryan Reynolds qui n'avait, jusqu'à son très récent Deadpool, pas eu ÉNORMÉMENT de chance avec ses choix de carrière, s'en sort plutôt bien.

Le gros point noir reste cependant pour moi l'OST de l'oeuvre qui est COMPLÈTEMENT anecdotique... PAS un seul titre pour vous faire sourire, vous mettre la pression, vous faire peur ou être en total décalage avec ce qui se passe à l'écran, alors qu'on était TELLEMENT en droit d'attendre une bande son d'anthologie à base de chansons vintages ou funky... Et franchement, ça met un sérieux coup à l'ambiance du film... VRAIMENT... Avec une bande son décalée, il aurait facilement gagné une étoile (et j'ai déjà pas mal hésité entre 5 et 6 pour la note), car cette dernière aurait sublimé le côté délirant du protagoniste tout en apportant du rythme à l'oeuvre (parce qu'avec cette bouillie TOTALEMENT insipide, on a un peu l'impression par moments de s'ennuyer...Ce qui est injuste car le film suit, encore une fois, une trajectoire plutôt correcte)...

On en ressort un peu avec une sensation de "pas assez délirant" dans les moments délirants et de "pas assez sérieux" dans les moments sérieux, tout ça à cause d'une OST complètement ratée.

(Nb: j'ai écrit cette critique 10mn avant la fin du film, et c'est dommage de voir que la musique du générique final est EXACTEMENT ce que j'attendais tout le long du truc... POURQUOI ne pas avoir utilisé ce type d'ambiance audio tout du long?! Ça aurait été tellement cool...)

SPOILER!! ENDING DU FILM, NE CLIQUEZ PAS SI VOUS NE L'AVEZ PAS VU!!