Glenn Close recevra-t-elle enfin l’Oscar de la meilleure actrice ? On ose l'espérer car elle rafle pour l'instant toutes les récompenses depuis le début de l'année, en principe c'est bon signe. Certes, après sept nominations (seconds rôles compris) elle aurait pu largement l'avoir pour des prestations plus marquantes telle que pour Les liaisons dangereuses, Liaison Fatale ou même Albert Nobbs. Si sa composition est ici incontestablement remarquable, le film, quant à lui (à l'instar de Julianne Moore oscarisée pour Still Alice), ne restera pas dans les mémoires. Même s'il est passablement réussi. La mise en scène est sage, voir académique, mais maitrisée et élégante. Le scénario dégage un très beau portrait de femme, aussi sensible et subtil que touchant. Un rôle tout en retenue, où l’actrice fait preuve une nouvelle fois de son immense talent, dans un film qu'elle porte littéralement sur ses épaules. Elle est pratiquement de toutes les scènes, plus ou moins intimistes, où tout se passe en nuances, et quasiment toujours, sur son visage. Elle est tout de même parfaitement secondée par Jonathan Pryce, Christian Slater et Max Irons, tous impeccables. Un beau film donc classique, mais poignant et émouvant. Et qui vaut donc surtout pour sa magnifique comédienne et son interprétation magistrale qui devrait, en toute logique, être récompensée le 24 février prochain.