Je ne suis absolument pas une fan du genre de l’horreur et de l’épouvante à outrance.
De nos jours, ressentir la peur c’est ressentir du plaisir dans des films qui ne se lassent pas d’utiliser les mêmes codes depuis l’apparition de ce genre.
The Witch en s’interessant a l’anecdote historique ( on le suppose) des sorcières de Salem et de la naissance du mythe de la sorcier va plus loin et dépeint le contexte familial et l’ambiance général du mode des vie des puritains au XVII ème siècle dans la Nouvelle Angleterre.
Famille mise à l’écart du noyau du village elle repose maintenant sur un soutien mutuel de chaque membre de la famille et renferme dans un huit clos anxiogène cette « chasse aux sorcières « 
Les menaces sont claires et incarnées par le Mal, Satan. Comme on le sait a l’époque les femmes étaient considérés par nature comme des servantes du diable. Elles sont plus faibles physiquement et donc plus facilement atteignable par le diable.
Si dans ce film la sorcière ne semble pas être une illusion (surtout avec l’issue du film ) le démantèlement progressif de cette famille n’est pas seulement du a l’apparition du phénomène surnaturel de le sorcière capable de jeter des sorts.
En effet les deux jeunes soeurs si elles ont l’air de vraies chipies, ils s’avèrent qu’elles sont finalement traumatisées psychologiquement par la menace d’une force surnaturelle dans leur famille.
Murmures et rumeurs apparaissent alors comme les uniques colporteurs.
Elles accusent leur jeunes et persuadent par leur innocence juvénile l’autorité incarné par le père ( sa voix dans la version originale contribue pour beaucoup à créer son personnage effrayant en plus de ses nuits passés a extérioriser ses propres peurs et inquiétudes sur les arbres de la foret )
Par une métaphore, dans sa folie de bucheron qu’il lui vient le soir on peut y voir cette lutte perpétuelle contre les forces invisibles cachés dans les bois et qu’il est impossible de mettre à nu si ce n’est en deforestant le tout.
Cet ensemble résume donc bien la situation de crise dans lesquels les puritains conquirent cette nouvelle Jerusalem.
La caméra a elle seule confère ce sentiment d’angoisse permanent au spectateur a travers les mises en scènes religieuses très caravagesques ou encore très inspirées des écoles flamandes de la Renaissance. L’accent mis sur la solitude de la jeune fille et l’absence de distinction précise entre son innocence et sa potable participation à des rituels « propres aux sorcières » intègre le lecteur dans le doute que le spectateur peut avoir sur son innocence. En effet au début du film le réalisateur montre la tentation que son corps suscite chez son jeune frere.
C’est peut être cette attirance qui le pousse a sa chasse aux sorcières dans la foret.
En soit cette atmosphère mystérieuse morbide si elle rebute en apparence ne suscite t’elle pas un intérêt certain de chaque personnages et du spectateur pour les « forces occultes » ?

ririiiiiiiiii
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le 20 janv. 2018

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