Se faire exclure par des puritains, se faire embêter par une sorcière

Ce film indépendant, ayant reçu le prix de la mise en scène au festival de Sundance et de nombreux autres prix dans d'autres festivals, je ne pouvais pas passer à côté. Je fut aussi surpris qu'il soit produit par Chris Columbus, un réalisateur connu du grand public car ayant réalisé deux volets de la saga Harry Potter.
Déjà, son prix de la mise en scène, il ne l'a pas volé. Très beau au niveau de la photographie, au niveau de la composition des plans, recherché au niveau du format (1.66 ce qui est toujours intéressant), costumes et décor travaillés, rien n'est laissé au hasard. Un vrai travail de recherche émane de ce film. Cela est le cas aussi de son histoire. Vu l'époque, vu son sujet et vu les éléments qui apparaissent, son remarque un profond respect pour instaurer une ambiance telle que si on avait été à cette époque. De plus, le jeux des acteurs est vraiment bon. L'acteur jouant le personnage de Caleb surjoue parfois mais, dans l'ensemble, la direction des acteurs est vraiment impressionnante. Enfin, la musique est vraiment bonne. Parfois un peu forte à mon goût, elle instaure une ambiance malsaine dès l'arrivée de la famille pour se faire un peu plus discrète par la suite lors du déchirement progressive de la famille.
Mais j'ai eu mes réserves malheureusement. Déjà, je ne trouve pas que c'est un film où l'on doit faire une grosse promotion sur son côté horreur. Certes, je ne l'ai pas trouvé particulièrement effrayant, mais j'ai plus vu ce film comme un film psychologique avec comme thème la religion au sein d'une famille reclus socialement. Il y a des événements étranges mais pas autant que The Lords of Salem par exemple. Mais, je dois dire que je n'ai pas réussi à entrer à fond dans la dimension du film. C'est vrai que de regarder un film sur une famille du 17ème siècle vivre des événements étranges n'a pas su suffisamment m'intéresser pour que je sois à fond.
Objectivement, c'est un très bon film. Personnellement, c'est une bonne curiosité mais pas transcendante.