Into the Woods.
Grande sensation du festival de Sundance en 2015, rachetée immédiatement par Universal pour une visibilité plus conséquente, il est à parier que The Witch risque de subir le contre-coup de ses...
Par
le 20 juin 2016
124 j'aime
7
The Witch est une excellente surprise comme il en existe peu dans le genre du cinéma d'horreur. Alors que la plupart des productions de ce type semblent s'orienter dans une direction relativement similaire, quelques pépites d'inventivité font leur apparition.
Une famille de colon vivant en Amérique quitte la communauté religieuse dans laquelle ils vivent pour installer leur ferme loin de toute civilisation. Alors que la famille vit paisiblement dans l'adoration de Dieu, des évènements étranges commencent à se produire, et lorsque le plus jeune des enfants disparait, la folie et la suspicion s'emparent de la ferme. Une ombre inquiétante plane autour de la pieuse famille alors que la tentation s'immisce dans les esprits de chacun.
Evidemment, au premier abord le scénario peut sembler assez classique, et le film semble se fondre dans la masse des longs-métrages du genre. Et après le grand nombre de longs-métrages sur les sorcières et les possessions maléfiques on ne peut s'empêcher de soupirer à l'approche du classicisme affiché du propos de The Witch. Mais très vite l'esthétisme du film nous prouve que le genre n'est pas mort. Ici tout passe par la suggestion et par la symbolique. Exit donc le gore à gogo, les jump scare, les screamer sonores et autres joyeusetés actuelles, au profit d'un rythme posé sur fond d'ambiance inquiétante et oppressante.
Petit à petit, le décor inquiétant lève le voile sur un cauchemar puritain, critique de l'endoctrinement psychologique de la religion. Le propos à savamment appuyé par la prestation des acteurs qui touchent chacun dans leur style le firmament de la transcendance d'un acteur pour son rôle. Kate Dickie, éblouissante et frissonnante dans la peau d'une mère passionné, folle d'un étrange amour spirituel.
Au final, The Witch nous prouve que le genre horrifique ne se résume pas aux pratiques simplistes du teenage movie, et qu'il est possible de renouer avec un genre de peur plus primaire et plus insidieuse, tel que l'on n'en avait pas vus depuis Rosemary's Baby. C'est enfin dans sa conclusion que The Witch démontre une maitrise de l'étrangeté de l'horreur avec un twist exceptionnel et grandiose d'ingéniosité et de symbolique.
Créée
le 1 juil. 2016
Critique lue 416 fois
1 j'aime
D'autres avis sur The Witch
Grande sensation du festival de Sundance en 2015, rachetée immédiatement par Universal pour une visibilité plus conséquente, il est à parier que The Witch risque de subir le contre-coup de ses...
Par
le 20 juin 2016
124 j'aime
7
The Witch est déconcertant. En 1630, une famille bannie de son village va vivre à l’écart de la société et prospérer proche de la forêt. Pour se sentir en osmose totale avec les cieux et loin de la...
Par
le 7 juin 2016
119 j'aime
12
Dans la production pléthorique de films d’horreur et d’épouvante, on nous en sort au moins par an qui pourrait franchir le cercle des amateurs et accéder à la dignité d’un véritable film. L’année...
le 4 juil. 2016
90 j'aime
5
Du même critique
Après La Ligne Rouge, Terrence Malick continue sa démarche de longs métrages spirituelles, et avec The Tree Of Life il atteint un niveau supérieur et unique. Si ce film plaira grandement au puriste...
Par
le 9 avr. 2016
4 j'aime
1
Après l'éclosion d'un nouveau souffle du film de genre en France, porté par une jeune génération de réalisateurs, il était prévisible de voir venir un film de zombie bien de chez nous, fantasme de...
Par
le 13 mars 2018
3 j'aime
Un film abusément attendu, un mechant plus que teasé, un groupe de super héros qui n'a jamais été aussi grand, tout les éléments étaient réuni pour que Infinity War soit le Marvel a ne pas rater. Et...
Par
le 25 avr. 2018
3 j'aime