Beware of the Hitcher

Deux femmes ne supportant plus son beauf de mari pour l'une et un boulot minable pour l'autre décident d'aller voir ailleurs si elles y sont. Manque de chance, la futé du duo descend un dragueur qui tentait de violer sa copine un peu neu-neu - et passablement bourrée. Elles paniquent, s'enfuient et nous voila entrainé dans une "cavale" dans laquelle les copines de choc tentent d'échapper aux flics tout en essayant de ne pas se faire sauter dessus par des hordes de mâles bavant sur leur arrière train.

En plus de l'intrigue féminine, un policier croit et il à l'air d'être le seul, à leur innocence et va décider de mener l'enquête personnellement. On suit donc Harvey Keitel (le policier) dans ses interrogatoires et autres investigations visant à établir les faits.

L'intrigue du film mérite qu'on s'y attarde parce qu'on va essayer tout au long du film de s'en souvenir...
C'est long, c'est mou. Le dynamisme du début s'étiole totalement au bout d'une demie heure et c'est sans surprises que les événements se déroulent sous nos yeux. On a bien quelques sursauts avec l'arrivée de Brad Pitt, la passion perdue entre Louise et Jimmy, le passé trouble de celle-ci au Texas mais tout ça est vite convenu au possible et il n'y a que vers les dernières vingt minutes du film qu'on s'intéresse de nouveau à l'histoire. Même le parcours du policier devient vite comique tellement son envie de sauver les deux femmes tourne à l'obsession. La chute de fin - au sens propre comme au sens figuré - est assez inattendue néanmoins.

La bande originale passe bien, mélange de tubes radiophoniques et de samples cinématographique, même si les dernières minutes du film sur un fond sonore mélodramatique ça passe pour souligner les magnifiques étendues désertiques de l'Arizona, pas pour une course poursuite... mais ce n'est que mon avis.

On me parle d'un film féministe dénonçant le doigt sur la gâchette les comportements machistes et les crasses faites aux femmes, j'ai compris le message. Mais l'histoire aurait dû avoir le mérite de nous captiver un peu plus.
Un oscar du meilleur scénario pourtant ?