Même Daniel D.L ne sauve pas les meubles. Les seuls qualificatifs dont je pourrais affubler le film sont mauvais, médiocre, nul, ou autres synonymes. Mais concentrons-nous plutôt sur les arguments, même si j'ai plus la force suite à ce malheureux visionnage:


• un scénario vide, mal construit et sans intérêt (même si ce dernier point est très subjectif) qui n'est qu'un prétexte à la réalisation d'un film certes atypique, mais qui n'est jamais parvenu à me sortir de ma torpeur;


• pas de fil conducteur, de suspens, de lien logique qui nous permettraient de nous donner une raison d'être affalés là à regarder ce truc. Je n'y ai vu qu'un enchaînement de scènes manquant cruellement d'émotion rythmées par une lenteur accablante;


• des personnages dont on ne sait rien, peu esquissés et rendus antipathiques par l'écart entretenu entre les protagonistes et le spectateur;


• une musique qui se veut alternative, mais qui n'arrange rien à ce tableau sordide et qui s'avère juste pénible...


J'ai trouvé ce film plutôt malsain, et surtout terriblement ennuyeux, mais je l'ai pourtant regardé jusqu'au bout, "pour voir". Quoi? Hormis les beaux paysages de l'ouest américain (on ne peut pas lui enlever la photographie), je me demande encore ce que je suis allée faire dans cette galère.


Il semble que le but ultime de ce film était de nous agacer, de jouer avec nos nerfs, de crisper et de mettre mal à l'aise. Je n'en retiens qu'un ennui profond, interminable et douloureux.


Une critique du self-made man, du lien père-fils, de la religion? Beaucoup de choses sont abordées (je dirais survolées), mais, ce n'est que mon avis, le récit n'a absolument aucun intérêt et on est loin de la grande fresque dépeinte par les critiques qui, non contents de descendre les films classiques car trop classiques, se veulent avant-gardistes en encensant un film qu'ils estiment original. Et en effet, There Will Be Blood est original, mais son originalité réside pour moi ailleurs: dans le caractère pauvre, austère et prétentieux d'un film qui fait pourtant (presque) l'unanimité parmi les critiques.


Si vous n'aimez pas les plans fixes qui s'éternisent, les questions sans réponses et les récits abscons, économisez donc votre temps et abstenez-vous.

Citlal
2
Écrit par

Créée

le 11 janv. 2018

Critique lue 305 fois

2 j'aime

Citlal

Écrit par

Critique lue 305 fois

2

D'autres avis sur There Will Be Blood

There Will Be Blood
Kobayashhi
9

Daniel Plein La Vue aime le pétrole, pas les sundae.

Le souci lorsque je décide de placer un film dans mon top 10, c'est que je dois l'accompagner d'une critique, depuis quelques mois, c'est assez facile, je tourne avec les mêmes à qui j'ai déjà...

le 8 mars 2015

108 j'aime

10

There Will Be Blood
Jackal
9

Ça va saigner

Début du XXème siècle au Etats-Unis. Daniel Plainview ne poursuit qu'un seul et unique objectif dans sa vie : s'enrichir en trouvant et exploitant du pétrole. Tous les moyens sont bons pour lui, y...

le 27 août 2011

101 j'aime

7

There Will Be Blood
Fosca
5

There Will Be Oil

Je pense être totalement passé à côté... J'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher à l'histoire jusqu'au bout et cela ne m'arrive que très peu lorsqu'un film est autant apprécié que celui-ci. Alors il ne...

le 25 sept. 2015

63 j'aime

15

Du même critique

Trois couleurs : Bleu
Citlal
3

Les goûts et les couleurs

Plaît-il? En vrai je devais voir un truc récompensé toussa toussa, plébiscité par les critiques et les cinéphiles, mais je crois qu'il y a erreur sur le matos car je viens de me taper un truc...

le 9 mai 2020

16 j'aime

4

Chaplin
Citlal
5

Ou comment rater son biopic

N'ayons pas peur des mots : je crois bien être la plus grande fan de Charlie Chaplin. C'est un peu comme mon grand-oncle, dont on m'aurait raconté les frasques depuis ma plus tendre enfance, avec...

le 19 mars 2020

11 j'aime

American Woman
Citlal
7

En plein dans le Mille(r)

J'adore quand mes préjugés en prennent un coup, et cela American Woman l'a merveilleusement bien fait. Why? Because Sienna Miller. Je dois dire qu'elle m'a mis une bonne claque, dans cette histoire...

le 26 nov. 2019

9 j'aime

2