"There will be blood" : Il va y avoir du sang. Merci de nous prévenir. Je l'ai attendu durant tout le film, m'interrogeant sur un tel titre, justifié seulement durant la dernière scène du film.

Premier film de Paul Thomas Anderson que je regarde, première déception.

There will be blood est selon moi un film long et ennuyant. Il n'y a aucun enjeu majeur au niveau de la trame de l'histoire, simplement le train de vie pas spécialement excitant de Daniel. Parfois cela ne me dérange pas, ici je n'ai pas accroché.

Pourtant, je ne peux nier les talents du réalisateur, qui a su créer des scènes très fortes. L'introduction, déjà, est unique. Le thème musical est puissant, sans aucun mot pour atténuer sa force. Ces premières minutes sont envoûtantes. Une autre scène m'a également marqué : celle où Daniel et ses hommes sont témoins d'une explosion de gaz, entraînant un gigantesque feu. En plus de la portée dramatique de cet instant pour la vie de Daniel et de son fils, les plans et couleurs de ce passage sont remarquables.

Concernant la musique, comme je le disais un peu plus tôt, dès les premières scènes, elle donne le ton. Étrange et angoissante, elle semble parfois décalée avec ce qui nous est montré à l'écran. Ce décalage force l'attention et instaure une ambiance unique.

La trame de l'histoire, quant à elle, ne m'a pas passionné. De plus, certains éléments me semblent peu exploités. Je me suis vraiment demandé qui est Paul le frère d'Eli ? Pourquoi a-t-il vendu les terres de ses parents pour partir exploiter d'autres gisements ? Ce personnage est un mystère. Son apparition est cruciale, mais par la suite, on n'en entend plus du tout parler, mis à part deux trois phrases dans la dernière scène du film. Il aurait pourtant été intéressant d'en apprendre plus sur ses motivations.

Le héros Daniel est présent dans la totalité des scènes. Le film repose entièrement sur lui, au détriment des personnages secondaires. Heureusement, Daniel Day-Lewis incarne parfaitement le pétrolier. Rien de bien étonnant, il est un acteur exceptionnel, bien que trop discret. Quant à son personnage en lui-même, j'ai trouvé son évolution trop peu graduée. Il est montré comme un homme assez bon depuis le début. J'aurais aimé comprendre ce qui a conduit cet homme à agir de la sorte, de passer de l'homme ambitieux des débuts, à ce qu'il devient durant le terrible dénouement final.
mewnaru
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Un chef d'oeuvre ? Vraiment ?

Créée

le 8 mai 2014

Critique lue 1.2K fois

9 j'aime

mewnaru

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

9

D'autres avis sur There Will Be Blood

There Will Be Blood
Kobayashhi
9

Daniel Plein La Vue aime le pétrole, pas les sundae.

Le souci lorsque je décide de placer un film dans mon top 10, c'est que je dois l'accompagner d'une critique, depuis quelques mois, c'est assez facile, je tourne avec les mêmes à qui j'ai déjà...

le 8 mars 2015

108 j'aime

10

There Will Be Blood
Jackal
9

Ça va saigner

Début du XXème siècle au Etats-Unis. Daniel Plainview ne poursuit qu'un seul et unique objectif dans sa vie : s'enrichir en trouvant et exploitant du pétrole. Tous les moyens sont bons pour lui, y...

le 27 août 2011

101 j'aime

7

There Will Be Blood
Fosca
5

There Will Be Oil

Je pense être totalement passé à côté... J'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher à l'histoire jusqu'au bout et cela ne m'arrive que très peu lorsqu'un film est autant apprécié que celui-ci. Alors il ne...

le 25 sept. 2015

63 j'aime

15

Du même critique

Orange mécanique
mewnaru
4

"Est-ce donc un démon qui vous dévore le cœur mon cher Alex ?"

Comment faire une critique de la violence au cinéma ? La solution proposée par « Orange mécanique » ? Faire un des films les plus violents de l’époque, tellement violent que l’on prend le risque de...

le 1 sept. 2014

34 j'aime

13

Rencontres du troisième type
mewnaru
5

Le saviez-vous ? Les extraterrestres sont mélomanes.

Steven Spielberg aime la science-fiction. Ce n’est un secret pour personne. Bien avant les robots d’A.I, les dinosaures de Jurassic Park et surtout, cinq ans avant le petit E.T l’extraterrestre, le...

le 11 juin 2014

31 j'aime

5

La Leçon de piano
mewnaru
5

Le désir joué par quelques notes noires.

Un film qui a raflé tout un tas de récompenses (dix exactement). « La leçon de piano » raconte la destinée d’une femme muette liée contre sa volonté à un homme qu’elle ne connaît pas. Peu à peu,...

le 12 juin 2014

26 j'aime

3