There Will Be Blood est un de ces rares films dont on peut à coup sur parier qu'ils seront adulés dans quelques dizaines d'années. Le génie de Paul Thomas Anderson est à l'oeuvre dans ce monument du 7eme art qui relate l'histoire explosive et violente d'un foreur américain du début du XXème siècle. Daniel-Day Lewis ajoute une nouvelle performance exceptionnelle à son CV d'acteur et un deuxième Oscar à la clé plus que mérité. La longueur des scènes de contemplation, la cruauté des dialogues, la force émotionnelle des personnages, l'efficacité de la mise en scène donnent à cette oeuvre une puissance absolue. Le rythme, lent et angoissant, colle parfaitement à la période et à l'histoire traitées, avec comme point d'orgue l'incendie du puits de pétrole, à la fois sommet d'émotion du film et tournant scénaristique. Au final, There Will Be Blood est une sorte d'exposition des travers humains où la quête de l'argent semble valser sans cesse avec les sentiments de l'amour et de la haine. C'est fort, c'est beau, c'est dérangeant.