Mate moi ce futal
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Un jeune garçon de 12 ans, dont son père est mort durant la guerre des Malouines, rejoint un groupe de skinheads dont il en voit en Combo, le chef, une figure paternelle disparue.
Voilà un film anglais épatant qui parle, une fois n'est pas coutume, des skinheads, mais pas forcément d'une manière négative, comme Made in Britain ou surtout American History X. Bien entendu, leur moteur est la haine des étrangers, ici des Pakistanais, mais le récit n'est pas forcément noir.
Est-ce dû au fut que Sheane Meadows fut lui-même un ancien skinhead et que par cette histoire, il s'est projeté dans l'histoire de ce garçon en manque de repères ? On peut le penser, car le film se passe en 1983, époque où la haine du Tatcherisme était là, où le nationalisme commençait à poindre avec la création de partis d'extrême-droite, et où montée du chômage qui conduisait à une période trouble.
On suit sur quelques jours ce garçon qui s'embrigade au sein de ces skinheads, qui se rase les cheveux, qui se fait tatouer une croix sur une phalange et surtout à prendre un comportement différent, et ce grâce au personnage de Combo, remarquablement interprété par Stephen Graham, qui va être comme un père de substitution pour lui. Jusqu'à une scène terrifiante de pétage de plombs où l'extrémisme de ce dernier, et la haine qu'il a envers les étrangers va aller au pétage de plombs...
Le film tient également pour sa reconstitution d'époque (1983), notamment les tenues, et la musique, dont beaucoup de reggae (musique à l'origine du mouvement skinhead), ainsi que des chansons rock ; This is England est d'ailleurs une chanson des Clash, qu'on entend dans l'histoire.
La technique est également à la hauteur, avec ce nord de l'Angleterre que l'on voit assez peu, et le délice d'entendre ces accents à couper au couteau.
C'est le genre de films dont je ne connais rien avant de lancer le visionnage (merci Netflix) et qui m'a laissé sur le popotin, rien que par la manière originale de présenter des skinheads, et par les acteurs formidables qu'on y voit.
Créée
le 4 mai 2015
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