Alors, le mec, il est déchu, banni de son royaume céleste, exilé loin des siens, dépouillé des pouvoirs qui faisaient sa fierté. Et, quand il se réveille sur Terre, il voit... Natalie Portman ! Alors, moi, si c'est comme ça, je veux bien être exilé et déchu de tout ce que vous voulez !
Sans blague, à part Natalie Portman et Stellan Skarsgard, il n'y a rien dans ce film. Et pourtant, il fut une époque où Kenneth Branagh faisait de très bons films. Mais passer de Shakespeare à Stan Lee, ça fait un choc. Le brave Ken n'y a pas résisté. Il nous a fait du grand n'importe quoi. Les décors sont d'un kitsch absolu (surtout le royaume de Asgard, tout en or avec un pont en arc-en-ciel et tout et tout), et je ne vous parle même pas des costumes...
On pourrait se dire que, une fois sur Terre, ça s'arrangerait. Mais non ! Parce qu'on est constamment en présence d'un grand blondinet musclé inexpressif. Parce que le scénario est prévisible du début à la fin. Parce que les retournements de situations sont absurdes (alors, le prétentieux petit Thor devient bienveillant d'un seul coup, parce qu'il se prend une mandale dans la figure ou qu'il tombe amoureux d'une jolie scientifique ? Et pourquoi le méchant frangin veut-il détruire sa planète natale, sans la moindre explication ?).
Même la prétendue réflexion sur l'adolescence est d'une lourdeur éléphantesque. Odin Hopkins n'arrête pas de nous répéter que Thor est un gamin exubérant et victime de ses hormones. Au bout d'un moment, on comprend quand même où il veut en venir.
En bref, rien de vraiment bon, on peut passer son chemin.