Ragnarok, c'est la fin du monde.
Ne me regardez pas comme ça. Je vous promets, c'est censé être l'affrontement final des Dieux et géants de glace tout ça tout ça.
Ici c'est donc la fin annoncée et prophétisée d'Asgard, planète d'Odin et ses ouailles nordiques. C'est donc la fin de la vie normale, on dit au revoir à Big Flo et Oli pour voir arriver Taika Waititi. Qui est cet homme ? Un réalisateur néo-zélandais, légèrement cinglé dont les films ont cette saveur décalée avec un grain de folie. Si vous ne connaissez pas cet homme, courrez donc voir, MAINTENANT, ALLEZ-Y N'ATTENDEZ PLUS, COURREZ VOIR THE HUNT FOR THE WILDERPEOPLE (https://www.senscritique.com/film/Hunt_for_the_Wilderpeople/17852704).
Pourquoi faire appel à lui ? Thor c'est ce héros qu'on a beaucoup pris au sérieux, c'est du mélodrame et de l'action, très honnêtement c'était pour moi sans saveur. L'enjeu était donc de ré-humaniser Thor non pas avec des émotions et amourettes (cf le premier volume légèrement miteux) mais avec de l'humour et un poil de nawak.
Nous voilà donc parti Waititi.
Vers où ? Vers la destruction. La destruction du carcan habituel de l'univers de Thor, vers une ambiance qui se rapproche d'avantage des Gardiens de la Galaxie, vers un film qui s'identifie de manière indéniable comme une comédie qui jouera avec plaisir avec les codes de ses prédécesseurs, que ce soit l'intro en narration faux cassage de quatrième mur, la chaine qui tourne ou un Jeff Goldbum en Grand Master absurde.
C'est donc un plaisir, un film simple qui déconne et qui aurait pu partir encore d'avantage dans tous les sens. Par contre au niveau du cahier des charges, on regrettera un désintéressement total sur le personnage de Hell, un Odin ramollo et un scénario qu'on aurait pu complexifié. Par contre on a Korg, leader incontesté de la rebellion, du théâtre parodique et un peu d'alcool.
C'est donc l'avènement d'un monde qui me va tout à fait.