Après un premier opus aux accents shakespeariens et un deuxième opus bancal, la franchise retrouve sa santé avec ce troisième opus franchement burlesque. Personne n'est là pour se prendre la tête avec des messages, ni même des métaphores ou des allusions. Les acteurs enfilent leur costume de super-héros avec une joie non dissimulée (mention spéciale à Cate Blanchett). Niveau technique, comme toujours chez Marvel, c'est impeccable et sans génie, le boulot sur les décors a été fait dès le premier film.
Reste un scénario proche de la série B, avec quelques bons gags, une évolution du héros, et une bonne trouvaille que cette unique Valkyrie rescapée dans l'Univers, avec son caractère à la Han Solo.
Mention spéciale pour la musique chiptune particulièrement sympatique.
6 étoiles, à causes de l'absence manifeste d'innovation dans ce film, mais coup de cœur car j'ai tout de même passé un bon moment. Ce Thor Ragnarok peut vieillir comme un bon vin, vite daté mais toujours agréable.
LA FIN, POUR GÂCHER LA VIE DE TON COLLÈGUE DE BUREAU (et m'en souvenir).
Donc, la méchante sœur de Thor qui est sortie du chapeau des scénaristes et qui est la déesse de la mort veut s'emparer d'Asgaard. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous dans cette famille, te demandes tu, toi le spectateur alerte d'esprit ? Non, en fait tu fais comme tout le monde, tu as mis ton cerveau en pause et tu t'en fous de leur thérapie familiale.
La frangine, pas sympa, a réduit en bouillie le substitut phallique de Thor (son marteau). Coup de pot, Thor se rappelle en se bastonnant avec son pote Hulk (dont on ne sait pas trop ce qu'il fait là) qu'il est le Dieu de la foudre et qu'il peut donc envoyer des éclairs comme qui rigole. Après un séjour sur la planète-décharge de Jeff Goldblum, il rentre sur Asgaard, préférant pratiquer la politique de la terre brûlée pour cramer sa frangine et sauver le peuple d'Asgaard. Car, apprend-t-on, Asgaard est là où se trouve son peuple. C'était bien la peine de faire un si beau palais majestueusement dressé vers le ciel comme... Wait...
Bref, happy end.