Avec mes nouvelles chaussures KD4, je joue comme un pied, sur le terrain mais aussi devant la caméra

Quand les joueurs NBA s'essaient au cinéma, c'est toujours un grand moment. On se souvient tous de Jordan, Bird, Barkley et consorts dans le culte Space Jam, de Kareem Abdul Jabbar face à Bruce Lee dans Le jeu de la mort ou Y a-t-il un pilote dans l’avion ?, ou encore de Ray Allen dans He got game, qui reste à ce jour le seul joueur de basket à avoir offert une prestation plutôt crédible, dans un film qui l'est tout autant.


Cette fois ci, c'est Kevin Durant, un des meilleurs joueurs du monde, MVP de la NBA, une superstar, que l'on retrouve dans ce Thunderstruck. L'histoire est banale et repompe complètement ce qui fut l'un des éléments clé de Space JAM, le vol du talent des joueurs par on ne sait quelle magie vaudoue. A l'époque, c'était les Monstars qui s'en emparaient pour donner un match de basket épique contre les Toons associés à sa Majesté Michael Jordan.


Un concept donc déjà éculé, si on prend pour référence le film de basket le plus connu de tous. D'ailleurs Space Jam 2 devrait bientôt avoir lieu et Blake Griffin et Lebron James notamment seront surement de la partie, on a hâte !


Donc revenons à Kevin Durant, dont on ne sait pas trop ce qu'il lui a pris de vouloir absolument faire son film, car il faut se le dire, sa prestation en tant qu'acteur est catastrophique. Et il est étonnant de constater que pas mal de Bad Boys de la NBA semblent avoir plus un penchant pour les teenages movies américains que pour les incursions dans les Ghettos, dont il sont assez souvent sortis. A contrario, Baron Davis qui voulait plus jouer dans la catégorie documentary, nous avait livré son docu perso The Drew: No Excuse, Just Produce.


Le film est donc un teenage movie des plus classiques, à mi chemin entre les frêres Scott et Space Jam. Une histoire banale d'un étudiant fan du Thunder de Kevin Durant, qui, s'ayant approprié son talent, devient l'idole du campus jusqu'à en devenir un poil arrogant,


puis refais surface grâce à l'amour de sa dulcinée - la plus belle fille du campus - qui lui révèle sa vérité entre 4 yeux : "Tu es devenu trop arrogant Brian ! Je te préférais quand tu étais un minable, tu as changééééééééééé!".


Et donc la morale est sauve, tout le monde il est beau, Kevin Durant revient au top level pour qualifier in extremis son équipe pour les playoffs et notre héros Brian offre la victoire finale de son équipe au buzzer malgré qu'il soit redevenu un gros naze ! Un scénario improbable vous en conviendrez, et très surprenant ! Tellement surprenant que je me permet de vous le spoiler allègrement, ça vous apprendra à vouloir regarder des films sur le basket tiens, vous saviez bien que ça allait être nul ! Et toc.


Sinon je voudrais faire un rapide interlude concernant le petit monde palpitant de la NBA - dont je suis un fervent fan depuis quinze ans -, parce qu'après tout, c'est aussi pour ça qu'on regarde, pour savoir quelles personnalités vont être présentes à l'écran, et à quoi on aura droit en terme d'actions de jeu, de commentaires, etc.
Alors pour commencer, j'ai vu le film en VF, ce qui par conséquent m'a certainement privé des drollissimes jokes lancés par Charles Barkley, Kenny Smith et Shaq sur le plateau de TNT lorsqu'ils commentent les déboires de Durant, ces 3 personnages se démarquent par leur humour et leur timbres de voix d'habitude, donc j'irai surement regardé ces moments en VO, parce que au final, je ne sais pas si ils ont fait ces interludes spéciales juste pour le film, ou si ils ont été doublés après ! Même si je pense que vu l'aura de Durant, il n'a surement pas du avoir de mal à obtenir du temps de ces personnalités. Il en est de même pour les commentateurs Steeve Kerr et Reggie Miller lors des matchs.
Concernant les matchs en eux même, en fait on a juste quelques extraits de matchs ou Kevin Durant manque des shoots et perds des balles, bien évidemment qu'il n'allait pas monopoliser un temps de match avec une équipe adverse après ou avant le match juste pour son film ! Surtout si c'était les Sixers après une défaite de 50 points LOL.
On a aussi pas mal de phases de jeu qui sont réutilisées plusieurs fois lors du film je crois, et ce pour des matchs différents, faudrait que je revérifie, mais si c'est le cas, voilà quoi, ça veut tout dire.


Voila je garde tout de même un œil sympathique et bienveillant pour ce film, parce qu'il n'a aucune prétention, clairement, on voit bien que c'est juste pour se marrer, montrer que le travail paie plus que le talent, vendre la marque KD4, les coachs en font des caisses, c'est mal joué, mal filmé, mais ce n'est pas prétentieux.


S'il est probable que Kevin Durant rejoigne Charles Barkley au rang des meilleurs joueurs n'ayant jamais gagné de titre NBA, il aura au moins gagné un titre, celui de pire acteur de la ligue.


TNT ON AIR.

Yocotte
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le 28 janv. 2016

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